Chronique électorale (J22): Chaos et violence à Muanda, Ensemble pour la République parle d’une « tentative d’assassinat » contre Moïse Katumbi

Kash/Série électorale
Kash/Série électorale

Vêtu d'une chemise blanche frappée du N°3, Moïse Katumbi a pris la parole avec ferveur devant la foule réunie à Moanda. Cependant, la communion vibrante avec ses partisans a été brusquement interrompue par des cris déchirants : "Attention ! Attention !" La vidéo, qui a depuis fait le tour du web congolais, témoigne du chaos imminent.

Les caméramans, secoués par l'urgence de la situation, ont laissé leurs appareils s'écrouler, capturant des détonations qui ont retenti dans l'air. La scène s'est transformée en un spectacle de débandade, accentué par le son inquiétant des tirs, y compris ceux de gaz lacrymogènes. L'incident a marqué le meeting politique de Katumbi d'une atmosphère de violence inattendue.
Les proches de Moïse Katumbi parlent ouvertement d'une tentative d'assassinat contre le leader politique. 

Pendant le meeting, des militants de partis opposés à Katumbi ont défilé et chanté, provoquant une escalade rapide de la situation. Certains se sont retrouvés à terre, d'autres tentant désespérément de fuir la confusion qui régnait.

Un membre de la garde rapprochée de Katumbi a été touché par un projectile, son visage ensanglanté et sa chemise tachée sont devenus des images symboliques de l'incident, largement partagées sur les réseaux sociaux congolais. Un autre moment poignant a été capturé par les objectifs : des personnes handicapées, incapables de fuir, imploraient de l'aide alors qu'elles gisaient à terre.

Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Katumbi, a qualifié l'événement de "manifestation d'un État voyou", accusant les partisans du MLC d'avoir attaqué leurs partisans massivement présents. L'incident a eu lieu en face du bureau de l'administrateur du territoire, ajoutant une dimension politique à la violence.

Le gouvernement de la Province du Kongo Central a, de son côté, présenté une version différente, parlant d'une altercation entre les membres d'un parti politique organisant une caravane motorisée et les services de sécurité de Katumbi. Selon eux, la garde rapprochée de Katumbi aurait tiré des coups de sommation, créant une tension parmi la population. Les forces de police auraient « répondu professionnellement en utilisant des gaz lacrymogènes » pour rétablir l'ordre, provoquant une bousculade parmi les participants au meeting.

Les autorités du Kongo central rapportent "quelques blessés, dont un grièvement", identifié comme le brigadier Olivier Basinga. Les enquêtes sont en cours pour déterminer les responsabilités dans cet incident tragique, ajoutent-elles.

Le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya, a réagi, affirmant qu'aucune manœuvre visant à perturber le processus électoral ne sera tolérée. Il a lancé un appel à tous les partis politiques et candidats pour contribuer, par leur comportement, à la préservation de l'ordre public dans cette période cruciale du processus électoral.