En campagne électorale dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), le candidat numéro 20 à la présidentielle, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s'est rendu dans la province du Sud-Kivu pour rencontrer les rescapés du massacre de Makobola.
Accueilli par des habitants traumatisés par l'événement tragique survenu en 1998, où plus de 1428 personnes auraient perdu la vie, le chef du village de Makobola a exprimé à Félix Tshisekedi son soulagement quant à sa visite. « Ils sont morts nombreux ici, mais votre présence aujourd'hui nous apporte un soulagement. Nous vous sommes reconnaissants de vous soucier de nos problèmes », a-t-il partagé avec émotion.
Ce village, situé dans le territoire de Fizi, a été le théâtre d'un massacre attribué à l'époque à la rébellion RCD, soutenue par le Rwanda. Félix Tshisekedi a tenu à assurer aux victimes et aux rescapés le soutien des autorités congolaises. Il a souligné l'existence du FONAREV, une institution dédiée à l'aide et à la prise en charge des victimes des massacres dans le pays, visant à accompagner les rescapés sur le plan psychologique et physique.
« Aujourd'hui, je m'engage à ne ménager aucun effort pour sécuriser notre territoire et vous apporter le soutien nécessaire », a déclaré Félix Tshisekedi, s'adressant directement aux habitants traumatisés.
Évoquant les relations entre la RDC et le Rwanda, tendues notamment à cause de l'appui du Rwanda aux groupes rebelles comme le M23, Félix Tshisekedi a abordé la situation avec fermeté. Lors des célébrations de l'indépendance à Bukavu, il a comparé le président rwandais Paul Kagame à Adolf Hitler et a clairement affirmé sa volonté de sécuriser le territoire national contre toute ingérence étrangère.
Ce drame de Makobola fait partie des événements répertoriés dans le rapport Mapping et reste une plaie ouverte, toujours en quête de justice et de réparation pour les victimes.
La promesse de Félix Tshisekedi de sécuriser le territoire national soulève des enjeux complexes, notamment dans la perspective de rétablir des relations tendues avec le Rwanda.
Justin Mwamba