RDC: le communautarisme ethnico-religieux favorise l’entre soi et piétine le vivre-ensemble (Sango ya bomoko)

Bomoko
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Sango ya bomoko est un programme de Kinshasa News Lab qui collecte, traite et répond aux rumeurs au sein de nos communautés afin de prévenir le développement des discours de haine, tribalistes et la désinformation. Le bulletin n°19 dudit programme a abordé plusieurs rumeurs émanant principalement d’une seule thématique: le discours de haine. Nous vous proposons ici l’intégralité de l’analyse découlant de ces discours de haine. Intitulée “le communautarisme ethnico-religieux favorise l’entre soi et piétine le vivre-ensemble”, elle est produite par Ange Kasongo, journaliste et analyste. 

Ne pas s’ouvrir aux autres, s’exclure de la communauté, se considérer comme une ethnie ou une communauté unique et supérieure aux autres est aussi une autre façon de combattre le vivre ensemble, sans vraiment le dire. En tant que nation, le peuple congolais devrait conjuguer les actions ensemble pour promouvoir le développement socio-économique du pays. Ces actions ne devraient être que positives afin de favoriser le vivre ensemble, la cohésion nationale. 

« Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois », indique l’article 12 de la constitution de la République démocratique du Congo sans émettre un certain favoritisme pour une communauté ethnique précise. La période électorale approche et si tous les électeurs devaient faire usage de la corde sensible qu’est la base électorale d’origine ethnique, aucun Congolais ne votera pour un candidat qui n’est pas de sa province.

Le sentiment de l’entre soi crée une certaine déshumanisation des individus et l’on prend ainsi plaisir à regarder l’autre comme un étranger avec qui nous ne partageons aucun intérêt commun. Or, nous avons le Congo en commun. Les intérêts du Congo aussi. 

Cette construction du soi avant tout impose une certaine idéologie ethnique qui favorise un environnement où le tribalisme prend ses racines sans aviser. De nombreuses affirmations collectées dans la communauté démontrent que si l’on n’arrête pas les discours de haine à caractère tribal avec des mesures fortes, la cohésion nationale sera sapée tous les jours et mettra à mal la paix durable tant recherchée. 

L’éducation au média consiste également à favoriser la compréhension de ce que l’on est en tant que nation et aussi de rappeler qu’aux yeux de la loi congolaise, aucun citoyen n’est supérieur à un autre dans un État de droit comme le Congo. 

Relire le bulletin n°19 ici