C'est une crise sans précédent de carburant qui s’observe sur le marché à Bunia et dans toute la province de l’Ituri depuis le début de cette semaine dans la ville de Bunia. Alors qu’un variait entre 5 000 et 8 500 FC, ce mercredi, ce produit est passé à 10 000 FC le litre.
"Nous avons vendu le matin à 5.000 FC mais maintenant toutes les stations-services ont fermé et là nous sommes obligés de remonter aussi le prix ", confie un revendeur communément appelé Kadhafi.
A la base, l’état de délabrement avancé de la RN27 par laquelle Bunia et d’autres entités sont approvisionnés en produits pétroliers à partir des pays de l’Afrique de l’Est.
"Nous avons un lot important de produits pétroliers qui se trouve entre Jina et Pitso. Ici je vais demander à l'autorité provinciale de solliciter une nouvelle équipe par exemple Mont Gabaon (entreprise de construction de route, Ndlr) pour qu'elle puisse intervenir. La dégradation très avancée de la RN 27 est l'une des causes de cette situation. Des camions y sont bloqués", a dit Daniel Mugisa, président des importateurs des produits pétroliers en Ituri.
Il rassure: "Je voudrais rassurer la population qu'une fois que ces camions vont arriver à Bunia, le prix sera revu à la baisse. J'ai demandé aux pétroliers de garder le prix d'un litre d'essence à la pompe entre 4200 FC et 4500 FC pour ainsi alléger tant soit peu la souffrance des consommateurs qui sont aussi touchés par la hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché ".
Sur les 18 stations carburants que compte la ville de Bunia, seules deux sont ouvertes au centre ville et sont inondées de monde.
Cette rareté de carburant intervient dans un contexte de campagne électorale lancée depuis dimanche dernier. Les candidats députés et président de la République doivent se mouvoir pour communier avec la population. Mais actuellement cet exercice est compliqué à Bunia suite à la pénurie de carburant.
Freddy Upar, à Bunia