Que pensent les Kinois du début de la campagne électorale? 

Photo/ Actualité.cd
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La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a lancé le début de la campagne électorale ce 19 novembre 2023. Elle prendra fin la veille du scrutin à minuit sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo. Comment cette campagne électorale est-elle perçue à Kinshasa, le Desk Femme d'Actualité.cd a recueilli les avis des habitants de la ville province de Kinshasa. 

"Personnellement, la campagne, ça ne m'intéresse plus. Il y a trop de désordre, tout le monde veut devenir député. Les cartes d'électeurs ne sont plus visibles et quand tu vas à la commune, on t'exige de payer dix dollars et cet argent, nous ne l'avons pas parce que les fonctionnaires nous ne sommes pas encore payés," fait savoir Cécile Kanyungu. 


Dimitri Bola est étudiant, il estime que la CENI n'a pas pris le temps de faire les choses en bonne et due forme. 

  
"S'il faut parler de la campagne électorale cette année, autant dire qu'elle n'est pas bien organisée. » Jusque-là, on n'a pas publié la liste des électeurs, il y a beaucoup de choses qui manquent, il est fort probable qu'il y ait des contestations le jour J."

Grace Balela est commerçante. Pour elle, la campagne électorale est une période au cours de laquelle les électeurs doivent manger l'argent des candidats. 


"Les autorités de la RDC sont très méchantes. » Lorsqu'ils ne sont pas encore votés, ils sont accessibles et à l'écoute du peuple, mais dès qu'ils sont élus, c'est l'oubli total et ce sont leurs familles qui en tirent les profits à la place des électeurs. Alors, on en profite pendant la campagne électorale pour bouffer leurs argents ; d'ailleurs, c'est l'argent de l'État qu'ils détournent. Je pense que battre campagne c'est bien, mais nous avons besoin du changement."

Pour sa part, Elvis Lokwa qui est ingénieur sollicite à ce qu'au moment de la campagne électorale chaque candidat puisse présenter son bilan. 

 
"Pendant cette période, les candidats se mobilisent pour tenter de gagner des suffrages le jour du vote. Pour la ville de Kinshasa, c'est toujours le même discours : rien de nouveau, votez moi, je vais changer les choses alors qu'en réalité rien ne se fait. Je pense que nos candidats pendant la campagne électorale, que ça soit à la Présidentielle, Députation nationale ou provinciale, devraient présenter au peuple un bilan de leurs réalisations à chaque fin de mandat pour nous pousser à renouveler notre confiance. Nous voulons des candidats qui vont porter nos voix pour apporter le changement et non ceux qui viennent pour leur propre intérêt et tourner le dos aux gens qui les ont élus."

Grace GUKA