La Synergie des missions d’observation citoyenne des élections et la nouvelle société civile congolaise, deux organisations de la société civile, se sont mis d’accord de mutualiser leurs forces pour la suite du processus électoral. Cette unité sera notamment manifeste dans le déploiement des observateurs électoraux dans toute l’étendue du pays pour les élections générales qui auront lieu le 20 décembre prochain. D'où la création de la Coalition des Missions d’Observation Citoyenne des Élections (CO-MOEC).
“La Symocel et la nouvelle société civile congolaise ont choisi de mutualiser leurs forces pour être plus fortes davantage dans une mission domestique qui est citoyenne pour contribuer à la crédibilisation des élections de décembre 2023. C’est vrai que nous sommes implantés dans les 145 territoires mais cela ne peut pas nous empêcher de converger les forces qui existent pour assurer au minimum cette crédibilisation des élections sur l’étendue de la République sinon à au moins 80% de couverture des élections qui se pointent à l’horizon”, a expliqué Robert Kabakela, coordonnateur national adjoint de la nouvelle société civile congolaise.
Le but de la démarche de cette coalition est de contribuer à la surveillance électorale et la crédibilisation du processus électoral pour réduire au maximum tout ce qui peut être contestation ou violence post électorale. Ces organisations citoyennes veulent donner confiance aux électeurs de manière à ce qu’ils acceptent ce qui pourra arriver comme résultats à l’issue des élections.
Aussi, elles estiment que le contexte appelle à être ensemble pour être plus fort. Cela malgré le fait que la Symocel a déjà sur le terrain, sur les 26 provinces de la RDC, des observateurs de longs termes qui sont déployés. Le même cap qu’en 2018 avec 19 000 observateurs.
“Notre mission est d'observer ce qui se passe pour le compte des citoyens, de dire ce qui se passe effectivement et de faire des propositions pour que dans les élections qui viennent, il n’y ait pas de dérapages. Le fait de déployer des citoyens observateurs, c’est dissuasif. Non seulement nous sommes une force de dissuasion, également le vrai regard de ce qui se passe de bon et de moins bon”, a indiqué Luc Lutala, coordonnateur national de la Symocel.
Place aux ressources financières
Après les ressources humaines, le temps est maintenant à un travail d’arrache-pied pour trouver les moyens qu’il faut et mobiliser les équipes qui sont sur terrain. Lors de l’officialisation de cette coalition, ce vendredi 17 novembre, ces organisations de la société civile ont lancé un appel à tout citoyen, toute personne de bonne volonté, quelle que soit sa couche de la société, à pouvoir contribuer financièrement pour la cause.
“La difficulté majeure, au-delà de l’expertise, c’est les moyens. C'est pour ça que nous avons décidé d’aller au-delà de la dépendance. Nous lançons la mobilisation citoyenne des financements parce qu’en vrai, c’est les citoyens qui vont observer dans différents coins du pays. Nous lançons un appel vibrant à tout acteur pour contribuer à cette mission”, a ajouté Luc Lutala.
Et à Robert Kabakela d’ajouter :
“C’est une première en RDC par rapport à l’observation électorale ou une mission qui se veut être réellement indépendante va fonctionner avec les fonds venus principalement des citoyens”.
Les organisations qui sont de droits congolais sont implantées dans le territoire national, ce qui rend la tâche un peu plus fluide. Reste à obtenir ces fonds dont ils ont besoin et en temps et en heure. Puisque le calendrier électoral qu’applique la CENI s’achemine déjà vers les grands moments dont il est question. La campagne électorale débute ce dimanche 19 novembre et prend fin le 18 décembre pour laisser place au scrutin, le 20 décembre.
Emmanuel Kuzamba