Le CICR alerte sur une hausse significative du recrutement de mineurs dans les communautés de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo

Illustration. Ph. ACTUALITE.CD

Francois Moreillon, chef de délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en RDC, a alerté sur une augmentation marquée du recrutement de mineurs dans les communautés de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, lors d'une allocution au Palais des Nations Unies de Genève.

« Les adolescents, principalement les jeunes garçons, sont particulièrement à risque, tandis que les jeunes filles sont plus exposées aux violences sexuelles », a-t-il souligné.

En septembre dernier, Washington a inscrit Kigali sur la liste des pays impliqués dans l'utilisation d'enfants soldats, en réponse au soutien avéré du gouvernement rwandais au M23.

Les experts de l'ONU sur la RDC ont signalé une intensification du recrutement par le M23 en juillet 2022, concentré dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Walikale et Lubero. Ces recrutements provenaient également d'autres pays, comme l'Ouganda et le Rwanda, attirant souvent les jeunes par de fausses promesses d'emploi. Certains combattants du M23 ont confirmé que le colonel Kanyamibwa supervisait des entraînements militaires à Tshanzu et à Runyoni, selon un rapport présenté au Conseil de sécurité des Nations unies en décembre dernier.

Ces derniers mois, les Forces Armées de la RDC (FARDC) reçoivent un soutien croissant des Wazalendo.

La reprise des hostilités a provoqué un déplacement supplémentaire de 450 000 personnes au Nord-Kivu, portant le nombre total de déplacés à un record de 6,9 millions dans le pays. Malgré le dialogue engagé par le CICR avec les acteurs armés, l'acheminement de l'aide humanitaire reste ardu en raison de l'intensité et de la persistance des combats.