Procès Salomon Kalonda : ASADHO et Justicia Asbl dénoncent un acharnement judiciaire qui renforce la théorie du complot politique

Salomon Kalonda devant la Cour militaire à Ndolo
Salomon Kalonda devant la Cour militaire à Ndolo

L'association africaine de défense des droits d l'homme (ASADHO) et Justicia Asbl, deux organisations de promotion et de protection des droits de l'homme basées en RDC s'inquiètent de ce qu'elles qualifient d'acharnement du ministère public près la Cour Militaire de la Gombe contre monsieur Salomon Kalonda dans le dossier inscrit sous RP 347/23.

Dans un point de presse tenu ce lundi à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, Jean Claude Katende et Timothée Mbuya respectivement responsables de Asadho et Justicia, ont dénoncé ce qu'ils ont taxé d'acharnement judiciaire.

" ... L'attitude du ministère public trahit la volonté de faire condamner Salomon Idi Kalonda avec ou sans éléments de preuve l'accusant et ce à la suite d'une procédure expéditive, ce qui jette un discrédit sur la justice congolaise qui devrait être impartiale et équitable ", précisent Asadho et Justicia asbl.

Ces deux organisations de défense des droits de l'homme en RDC parlent de la théorie du complot contre Salomon Kalonda, conseiller de Moïse Katumbi, président de Ensemble Pour la République, ce parti politique de l'opposition en RDC.

"L'ASADHO et JUSTICIA ASBL dénoncent un acharnement judiciaire inacceptable qui renforce la théorie du complot politique monté contre monsieur Salomon Idi Kalonda pour l'éliminer physiquement et politiquement comme renseigné dans le communiqué conjoint du 07 octobre 2023 ", ont-ils expliqué lors de ce point de presse.

Jean Claude Katende et Timothée Mbuya ont, à l'occasion appelé le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, d'user de ses prérogatives constitutionnelles pour protéger le justiciable Salomon Kalonda contre le complot. Ces acteurs de la société civile, à travers ces deux structures de la société civile, appellent en même temps la justice militaire de rester impartiale et humaine dans l'examen de la cause, et demandent aussi aux juges et au ministère public d'accorder le temps nécessaire à Salomon Kalonda qui est malade pour qu'il se fasse soigner et qu'il soit en état de répondre consciencieusement aux questions de la cour et des parties.

Pour rappel, l'opposant politique, qui est également Conseiller Spécial de l'opposant politique Moïse KATUMBI et candidat à l'élection présidentielle prévue en RDC en décembre 2023, avait été enlevé le 30 mai 2023 par les services de sécurité à l'Aéroport International de Kinshasa/N'djili. Il avait ensuite été détenu à la Direction de Renseignement Militaire (DRM, ex-DEMIAP) à Kinshasa/Kintambo avant d'être transféré à la Prison Militaire de Ndolo.

José Mukendi, à Lubumbashi