Le gouverneur Luboya, a-t-il facilité l'arrivée de l'ADF Nalu en Ituri comme l’affirme cette rumeur ? « Suite à la persistance de l'insécurité dans le territoire de mambasa, la population réclame le départ du gouverneur de province, car c’est lui qui facilite l'arrivée des rebelles ADF/Nalu ». Méfiez-vous de cette fausse alerte. Il n’y a aucune preuve formelle. La recrudescence de l'insécurité dans la partie Est de la RDC durant la période de l'état de siège a augmenté la viralité des fausses informations sur les réseaux sociaux et dans la communauté.
Le gouverneur militaire de l'Ituri, le lieutenant général Luboya Nkashama Johnny a pris la tête de cette province depuis mai 2021 pendant que les terroristes ADF opéraient déjà dans cette partie de la RDC, causant ainsi des morts, des viols et des enlèvements. « L’insécurité de l’Ituri a commencé depuis longtemps, le gouverneur travaille pour mettre fin à l’insécurité », commente le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des Forces armées de la RDC dans la province de l’Ituri.
Et d’ajouter :
« Actuellement, il y a la stabilité et la sécurité par exemple à Nyangalayi, Mayumu, à Kasenyi à Bunia, à Fataki, à Libi sur la RN27 où les groupes armés siégeaient continuellement mais, aujourd’hui la population est de retour dans plusieurs localités dont Irumu, à Sota, Mwangakobu, Walu parce que le gouverneur militaire s’est mis a travaillé dans un nouvel élan ».
D'où viennent les rebelles ougandais ADF ?
À l'origine, les Forces démocratiques alliées sont une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important était composé de musulmans, opposés au président ougandais Yoweri Museveni (président de la République d'Ouganda depuis 1986).
Historiquement, cette rébellion tire son inspiration de la secte Tabligh, née au début du XXe siècle dans une Inde sous domination britannique, rappelle le Groupe d'Étude sur le Congo (GEC) dans un rapport publié en novembre 2018.
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Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya Bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.
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