La coordination des mouvements citoyens et associations basée à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, s'est exprimée au sujet des présumés cas de détournement orchestrés au sein de l'entreprise du portefeuille Gecamines.
Pour cette structure de la société civile, l'inspection générale des finances (IGF) à la base du rapport, doit éviter de se transformer en une institution de règlement des comptes politiques.
" Nous demandons à l'IGF de présenter des excuses publiques pour laver l'image de tous les mandataires et agents Gécamines qui sont jetés en pâture par la dénonciation de détournement. L'inspection générale des finances doute également fournir des explications détaillées sur la manière dont les opérations ont été effectuées, puisque depuis près de trois ans déjà, les inspecteurs IGF sont dans toutes les entreprises du portefeuille et que bien avant cette opération, il y a eu un contrôle à priori, et c'est après ce contrôle que l'IGF a donné son avale pour que le 5% de 211 millions de dollars américains soit versé dans le compte de la Gécamines et que 71 millions de dollars soient versés dans le trésor public en guise de taxes et impôts", dit, Golden Kalala de la coordination des mouvements citoyens et associations.
Pour Don Jean Luc Kapend, membre de cette structure de la société civile basée dans la région du Katanga, il s'agit donc des rumeurs autour des cas révélés de détournement.
" Après nos enquêtes, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il s'est agi d'une rumeur amplifiée dans les réseaux sociaux. Par contre, l'IGF devrait dire la vérité que c'est le conseil d'administration de la Gécamines qui a milité pour l'obtention de 211 millions de dollars, montant ayant passé par là voie bancaire. Le conseil d'administration a octroyé 5% à la commission qui a travaillé et la RDC a bénéficié de la construction d'une nouvelle usine hydro métallurgique avec la STL et les conditions des vies des travailleurs s’améliorent" a-t-il expliqué dans sa mise au point du mardi 31 octobre 2023.
Des manifestations ont été organisées à Lubumbashi mardi pour dénoncer des cas de détournement de plus de 300 millions de dollars au sein de la Gecamines. Un mémorandum a été déposé, à l'occasion, par des manifestants.