Les cours n’ont pas eu lieu ce lundi 30 octobre dans plusieurs écoles privées et publiques à Beni ville et à Oicha, dans le territoire Beni (Nord-Kivu). Les enseignants sont en colère. Ils ont suspendu les cours jusqu’à nouvel ordre suite au récent massacre des civils qui a fait 27 morts dont trois enseignants et des élèves.
Ce lundi, les portes des écoles étaient fermées dans la cité d’Oicha. Par contre à Beni ville, des élèves qui s’étaient pointés à l’école le matin ont été renvoyés à la maison, une décision prise par les enseignants de Beni ville en solidarité avec les syndicats des enseignants du territoire qui ont annoncé la suspension des cours depuis le weekend dernier.
« Vu la manière dont nos enseignants et élèves ont été tués par les ADF, nous demandons à tous les enseignants de rester à la maison en attendant le résultat de l’enquête indépendante des autorités. Les élèves doivent rester à la maison avec leurs parents », déclare à la presse locale Justin Mululi, secrétaire permanent du syndicat des enseignants en territoire de Beni.
Pour rappel, 27 personnes dont 12 enfants ont été tuées la soirée du lundi dernier dans une attaque qui avait visé le quartier Masosi, dans la cité d’Oicha. Parmi les victimes figuraient monsieur Julien Kakule, un enseignant à l'école primaire de Tembwe. Ce sombre témoin de ces atrocités a été tué à la machette aux côtés de sa femme et de ses quatre enfants.
Yassin Kombi