Depuis le mois d'octobre, la province du Nord-Kivu en RDC a été le théâtre d'une recrudescence de violences, impliquant le M23, leurs alliés et les Forces armées de la RDC (FARDC). Cette escalade du conflit a exacerbé la crise humanitaire dans la région, forçant près de 200 000 personnes à fuir leurs foyers.
Bruno Lemarquis, coordinateur Humanitaire des Nations Unies en RDC, a exprimé sa préoccupation à ce sujet, déclarant dans un communiqué : « Depuis le début du mois d'octobre, les violences armées dans les territoires de Masisi et Rutshuru ont provoqué le déplacement de près de 200 000 personnes additionnelles. En raison de la persistance de l’insécurité, des acteurs humanitaires font face à d'importantes contraintes pour accéder à certaines zones densément peuplées de personnes déplacées. »
Lemarquis a souligné l'importance de maintenir un espace humanitaire sûr pour garantir que les personnes fuyant les violences puissent recevoir l'aide humanitaire nécessaire. Il a appelé toutes les parties impliquées à protéger les civils et à respecter le droit international humanitaire, en coopérant avec les efforts d'assistance humanitaire visant à soulager la souffrance de centaines de milliers de personnes déplacées.
Malgré un contexte opérationnel extrêmement volatile, les acteurs humanitaires maintiennent leur présence sur le terrain et intensifient leurs opérations pour fournir une aide d'urgence à 3 millions de personnes dans le besoin au Nord-Kivu. En 2023, ces acteurs humanitaires prévoient d'apporter une assistance humanitaire d'urgence à un total de 10 millions de personnes vulnérables dans tout le pays.