L’ONU sanctionne un commandant du M23, bras droit de Sultani Makenga 

Les Nations unies ont annoncé mercredi que Bernard Maheshe Byamungu et Protogène Ruvugaikore ont été ajoutés à la liste des sanctions internationales le 25 octobre.

Bernard Maheshe Byamungu, cadre du M23 âgé de 49 ans, a été identifié comme Commandant adjoint des opérations et du renseignement du M23. En janvier 2023, il a été promu au grade de général de brigade pour l'Armée révolutionnaire congolaise, la branche armée du M23. Il a ensuite été nommé chef d'état-major et adjoint de Sultani Makenga. L'ONU souligne qu'il a validé la planification de toutes les opérations du M23 en RDC depuis lors, et rappelle qu'un mandat d'arrêt a été émis à son encontre par les autorités congolaises.

Ancien colonel, Maheshe Byamungu a été arrêté le 18 avril 2012 dans les montagnes d’Itombwe par les forces dirigées par le colonel Mamadou Ndala. Il avait fait défection de l'armée congolaise quelques semaines plus tôt, aux côtés du général Bosco Ntaganda, connu sous le surnom de "Terminator". 

Byamungu avait été jugé et condamné à la réclusion à perpétuité le 30 mai 2012 par la cour militaire du Sud-Kivu. Cependant, il a été gracié le 14 mars 2019, en vertu de la loi d'amnistie de 2014. En septembre 2022, il avait quitté Kinshasa pour rejoindre le M23.

Bernard Maheshe Byamungu fait également l'objet de sanctions de l'Union européenne depuis juillet 2023.

Egalement sanctionné, Protogène Ruvugaikore est quant à lui le Commandant de l'unité spéciale du FDLR "Commando de recherche et d'action en profondeur" (CRAP). Ce citoyen rwandais est accusé d'avoir commis en RDC des actes constituant des violations des droits de l'homme. En tant que dirigeant du FDLR, il exerce un commandement effectif sur les combattants du groupe.