Mercredi, Jean-Pierre Bemba, Christophe Lutundula et Patrick Muyaya ont rencontré les ambassadeurs européens et américain pour présenter des preuves d'une nouvelle incursion de l'armée rwandaise sur le territoire congolais. Au cours de cette rencontre, des cartes et des images de drones ont été exposées par le vice-Premier ministre en charge de la Défense, accompagné de ses collègues des Affaires étrangères et de la Communication.
L'objectif de cette démarche, selon une source gouvernementale, est de partager des informations cruciales et surtout de sensibiliser et de prévenir la communauté internationale sur la situation.
Parallèlement à cette rencontre, le président Félix Tshisekedi a eu un entretien avec Roxane De Bilderling, la nouvelle ambassadrice de la Belgique accréditée en RDC. La diplomate belge a déclaré : "Nous avons échangé sur le soutien diplomatique à apporter à la RDC dans ce contexte. Avec nos partenaires européens, nous avons condamné le soutien du Rwanda au M23, et des sanctions ont été adoptées par l'Union européenne."
Elle a ajouté : "Nous essayons de soutenir les initiatives visant à apporter une solution si possible pacifique. Le bilan humanitaire est déjà lourd. Je sais que les autorités en sont conscientes et essaient de privilégier l'approche diplomatique."
Le même jour, le président Tshisekedi a également reçu l'ambassadeur de l'Italie en RDC, Alberto Petrangeli, avec qui il a discuté de la situation sécuritaire dans le pays.
La République démocratique du Congo a également saisi le Mécanisme conjoint de Vérification pour constater cette nouvelle agression.
Pour sa part, la Force Régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est (EACRF) appelle au retour à l'accord de cessez-le-feu et à la cessation des hostilités entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le groupe armé M23.