Haut-Katanga: à Lubumbashi, le secteur de transport en commun perturbé à la suite d'un nouveau mouvement de grève des pétroliers

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Station à essence. Ph. ACTUALITE.CD

Les pétroliers de la zone sud de la République Démocratique du Congo ont à nouveau lancé un mouvement de grève. Ils ont cessé de vendre des produits pétroliers à la suite, explique la profession pétrolière, de la non tenue des promesses du gouvernement congolais. Celui-ci avait rassuré les pétroliers de payer le manque à gagner et d'ajuster la structure des prix au plus tard le 15 octobre passé. Depuis, les pétroliers disent avoir alerté à plusieurs reprises sans aucune solution.

C'est dans ce contexte qu'ils ont lancé, depuis vendredi dernier, un nouveau mouvement de grève. Une situation qui connait ses effets même ce lundi à travers la ville de Lubumbashi. La vente de carburant à la pompe dans les villes de la région du Katanga et précisément la ville de Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga est aux arrêts, des stations services sont restées fermées.

" Les sociétés pétrolières de la Fédération des Entreprises du Congo du Congo opérant dans la zone sud, croupissent sous le poids énorme des pertes et manques à gagner non remboursés depuis plus d'une année et de la non publication de la nouvelle structure des prix, elles ne savent plus faire autrement en raison de la montée des prix des produits pétroliers sur le marché international qui les oblige à l'arrêt de distribution ", explique, dans sa correspondance, la profession pétrolière de la zone sud de la RDC.

Cet arrêt de vente des produits pétroliers est à la base des nouvelles perturbations dans le secteur de transport en commun. Les chauffeurs ont carrément haussé le prix. Certaines lignes ont doublé. Auprès des revendeurs, le litre d'essence est vendu à plus de 5.000 francs congolais.

" Nous avons du mal à trouver le carburant. Les revendeurs qui en ont nous demandent 5.000 FC pour un litre, ce qui nous pousse aussi à revoir le prix de transport pour ne pas connaître des pertes en ce qui concerne les versements ", dit, ce lundi, à ACTUALITE.CD, un chauffeur de la ligne Kamalondo-Centre ville de Lubumbashi.

En septembre, lors du dernier mouvement de grève, le gouvernement congolais avait dépêché, à Lubumbashi, deux membres dont le Vice-premier ministre et ministre de l'économie nationale, Vital Kamerhe et son collègue des Hydrocarbures, Didier Budimbu. Un accord avait été trouvé entre le gouvernement et la profession pétrolière. Le gouvernement avait pris l'engagement de payer les manques à gagner au 15 octobre passé, ce qui n'a pas été fait, selon la profession pétrolière, la mise en place d'une nouvelle structure des prix à la pompe au regard de la montée du carburant sur le marché international. C'est ce qui, selon les pétroliers, pose problème et est la cause principale de ce nouveau mouvement de grève.

José MUKENDI