Est de la RDC: l'ONU a documenté 2 708 violations des droits humains et atteintes à ces droits entre mars et août

Stop aux violences faites aux femmes. Ph. ACTUALITE.CD
Stop aux violences faites aux femmes. Ph. ACTUALITE.CD

La situation des droits humains dans la région des Grands Lacs, notamment dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), suscite de vives inquiétudes, en raison de violations continues des droits humains, d'atteintes à ces droits, ainsi que de violations du droit humanitaire international. Ces préoccupations sont accentuées par la persistance de la violence armée dans la région.

Selon le dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres, sur la mise en œuvre de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, présenté le 3 octobre, le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l'homme en RDC a documenté 2 708 violations des droits humains et atteintes à ces droits entre mars et août. Cette statistique représente une augmentation de près de 5 % par rapport aux six mois précédents, au cours desquels 2 585 violations avaient été recensées.

Les données montrent que 77 % de ces violations ont eu lieu dans les provinces touchées par les conflits, avec 64 % d'entre elles attribuées aux groupes armés. Les agents de l'État sont responsables de 36 % des violations. Plus précisément, les combattants des ADF ont été liés à 271 cas de violations des droits humains entre mars et août, représentant 10 % de l'ensemble des violations enregistrées. Le M23 est impliqué dans 201 cas, tandis que les combattants des FDLR en ont commis 17.

Le gouvernement de la RDC a sollicité l'intervention de la Cour pénale internationale (CPI) le 23 mai en vertu de l'article 14 du Statut de Rome, demandant une enquête sur les crimes présumés commis dans la province du Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. Le 15 juin, le Procureur de la CPI, Karim Khan, a annoncé son intention de mener un examen préliminaire en réponse à cette demande.