Les déplacés de Kwamouth ont exprimé jeudi leur ras-le-bol au sujet des conditions dans lesquelles ils vivent dans la ville de Bandundu. Dans une déclaration faite à la presse, ils annoncent une marche ce lundi 9 octobre pour dénoncer l'abandon par les gouvernements "provinciaux du Kwilu, Maï-Ndombe et central" de leur prise en charge.
Ils font savoir qu'ils n'ont ni assistance alimentaire, ni sanitaire. Il est voire difficile, précisent-ils, d'inhumer leurs frères déplacés qui décèdent, faute de moyens. Des corps arrivent à traîner dans la morgue de l'hôpital général de référence de Bandundu.
Ce manque d'alimentation et des soins de santé est à la base de 69 décès enregistrés dans leur centre collectif.
" Nous, déplacés du Conflit Teke et Yaka résidant au marché de Malebo, avons décidé de faire la marche pour ces problèmes qui nous dépassent ici dans la ville de Bandundu. La non-assistance de la part des gouvernements central et provinciaux ; Non-assistance pour les soins primaires et alimentaires qui provoque tant de décès dans notre site de Malebo. La non scolarisation de nos enfants pendant une année dûe au manque des fournitures scolaires. Nous avons des difficultés pour l'enterrement de nos frères qui meurent. Nous totalisons 69 cas ", ont-ils fait savoir.
Et d'ajouter :
" Nous nous posons la question de savoir, nous sommes des Congolais ou des étrangers ? Parce que les gouvernements provinciaux de Kwilu, Maï-Ndombe et central nous ont abandonnés à notre triste sort. Nous maintenons la marche pour ce lundi à 8h ", concluent-ils.
La ville de Bandundu reçoit, à ce jour, 4. 669 déplacés dont 68 femmes enceintes. Ces personnes déplacées ont déjà passé plus d'un an, étant arrivées en août 2022 pour fuir l'insécurité causée par les miliciens Mobondo, dans le cadre du conflit communautaire opposant les Teke et les Yaka.
Jonathan Mesa à Bandundu