Kinshasa: clôture de l'atelier sur la constitution du pool des formateurs nationaux en soins complets d'avortement centrés sur la femme

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L'atelier de lancement du pool national des formateurs en soins complets d'avortement centrés sur la femme (SCACF) et clarification des valeurs pour la transformation d'attitudes face à l'avortement (CVTA) s'est clôturé ce samedi 30 septembre à Kinshasa, dans la salle des conférences de l'Hôtel Béatrice.

Cette dernière journée était axée sur la mise à niveau des formateurs, qui seront déployés à travers toute la République pour former à leur tour des prestataires en soins complets d'avortement centrés sur la femme.

"En mars 2022, l'OMS a édicté des nouvelles lignes directrices face à l'avortement que le pays devrait respecter". C'est dans ce cadre que cet atelier a été organisé pour informer et former les formateurs pour qu'ils puissent s'approprier ces nouvelles données dans la gestion des avortements, et à leur tout aller former le pays, les prestataires en services d'avortement à travers le pays", a précisé le Dr Richard Mukendi, formateur et consultant chez IPAS.

Du 29 au 30 Septembre, 106 formateurs ont été outillés sur la maîtrise des normes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans l'offre des services d'avortement et la domestication du Protocole de Maputo.

"Le 1er jour, nous avons vu les outils d'évaluation des formateurs, une matière nouvelle dans notre domaine qui vient nous aider à améliorer nos prestations". Aujourd'hui, la formation portait sur la mise à jour concernant différentes innovations de l'OMS et la FIGO par rapport aux soins complets d'avortement", souligne Aimé Olenga, sage femme à la maternité de Kintambo.

"Au cours de cette seconde journée, le débat a beaucoup plus porté sur le choix des recommandations à intégrer dans nos systèmes parmi les différentes innovations", a renchérit Dr Mboma Michael, médecin traitant à l'hôpital général de référence de Makala.

Ipas, à travers le Ministère de la santé publique, hygiène et prévention, a organisé ces assises, dans les perspectives de la mise en œuvre de l'article 14 alinéa 2.C du Protocole de Maputo en RDC, qui dispose : « Toutes les mesures appropriées pour protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l'avortement médicalisé, en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et »

L'objectif général est que les femmes accèdent aux soins d'avortement de qualité afin d'arriver à une tendance régressive des avortements clandestins, cause de plusieurs cas de décès et de complications gynécologiques chez la femme en RDC.

Nancy Clémence Tshimueneka