Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a exhorté vendredi le gouvernement à intensifier le processus d’appui à la "Convention de Ljubljana et de Haye", destinée à faciliter la coopération en matière d’enquête et de poursuite du crime de génocide, des crimes contre l’humanité et d’autres crimes internationaux.
Le chef d’État a fait un bilan, lors du Conseil des ministres, sur la participation de la RDC, via une Commission interinstitutionnelle, aux pré-négociations de Ljubjana. La convention finale doit être adoptée du 14 au 15 février 2024 à La Haye, Pays-Bas.
Le document, en soutien à la volonté du président de traduire en justice les auteurs de tels crimes, instaurera des mécanismes visant à empêcher les criminels de trouver refuge sur les territoires d’autres États, évitant ainsi l'impunité.
Face à l’imminence de la période de signature de cette convention, Tshisekedi a appelé à une accélération du processus d’adhésion et a mandaté le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Étrangères ainsi que la Ministre d’État, Ministre de la Justice, sous l’égide du Premier Ministre, à mettre en œuvre un cadre adapté pour superviser cette démarche.
Cette directive intervient dans un contexte d'efforts accrus en matière de justice. L’Union européenne prévoit d'organiser une conférence sur la justice internationale à Kinshasa après les élections. Dans une déclaration à ACTUALITE.CD, Didier Reynders, Commissaire européen à la Justice, a mentionné l’éventualité de créer une Cour régionale africaine ou d'autres tribunaux hybrides. Il a souligné la nécessité pour la communauté internationale de rester vigilante face à l'impunité et a salué le soutien international de la RDC, notamment face à la situation en Ukraine.