Des appels se multiplient pour la libération sans condition de Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint d'Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC. Il a été arrêté vendredi dernier et est détenu illégalement ce jour au cachot du parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe. Ce mercredi, le Haut commissariat des Nations-unies aux droits de l’homme a appelé à sa libération immédiate et sans condition.
« Nous sommes très préoccupés par le maintien en détention de Stanis Bujakera et demandons sa libération immédiate et inconditionnelle », a déclaré l’un de ses porte-paroles, Seif Magango. « Il est essentiel que les journalistes ne soient pas entravés dans leur travail et que la liberté de la presse et la liberté d'expression soient respectées à tout moment ».
Le Haut commissariat aux droits de l’homme est la première institution onusienne à faire part de sa préoccupation devant la détention prolongée de Stanis Bujakera, arrêté vendredi suite à la publication d’un article non signé sur le site de Jeune Afrique sur l’assassinat de l’ex-ministre des transports, Cherubin Okende.
Mardi, l’avocat du directeur de publication d’Actualite.cd a déposé une requête demandant sa mise en liberté provisoire. Dans cette requête, Me Grâce Tshiashala a rappelé au procureur du tribunal de grande instance de la Gombe que “la liberté reste la règle et la détention en est l’exception”. Il a souligné que Stanis Bujakera avait un emploi fixe et n’avait pas d’antécédents judiciaires. Il a assuré que “sa fuite n’était pas à craindre”.
La mobilisation autour de cette détention illégale ne faiblit pas au niveau national et international. Les journalistes, les acteurs de la société civile, les organisations de défense des droits de l’homme, les acteurs politiques de l'opposition et toutes les ambassades des pays occidentaux continuent d’appeler les autorités à libérer Stanis Bujakera.
Clément MUAMBA