Le Rassemblement des journalistes pour l'émergence du Congo (RAJEC) a fustigé ce mercredi l'arrestation du directeur de publication adjoint d'ACTUALITE.CD, et correspondant du magazine Jeune Afrique et Reuters, Stanis Bujakera par les services de sécurité et placé sous mandat d'arrêt provisoire au parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe. Selon cette association des journalistes, l'arrestation de Stanis Bujakera est une action qui tente de "criminaliser" le métier des journalistes dans notre pays.
Ce réseau évoque une tentative de réduire au silence les voix “dissonantes”.
"Cette affaire infligée à cet infatigable chasseur d'informations Bujakera qui n'hésite pas à abandonner épouse et enfants, est une tragique illustration de la chasse aux sorcières lancée contre les journalistes que nous sommes. Cela s'avère comme une honte que soit pendant cette période historique que traverse notre pays, les journalistes professionnels, et les médias indépendants subissent un harcèlement et une marginalisation continus, les rédactions contraintes de fermer. Nous dénonçons les poursuites dont les journalistes sont actuellement victimes dans notre pays, et qui constituent une tentative autocratique de réduire au silence toutes les voix dissonantes et d’empêcher les journalistes indépendants de mener leur activité", a déploré dans une déclaration, le Journaliste Edmond Izuba, porte parole RAJEC.
Le RAJEC exige "la libération sans condition et immédiate du journaliste Stanis Bujakera qui n'a violé aucune disposition déontologique ni légale" .
"Nous demandons aux autorités compétentes de le laisser travailler librement et en toute sécurité et de prendre toutes les mesures nécessaires pour améliorer cet état qui devient de plus en plus désastreux de la liberté de la presse. Ce sont des manœuvres tendant à aggraver le cas de Bujakera et à criminaliser".
Stanis Bujakera est poursuivi pour propagation de faux bruits et de diffusion de fausses informations pour un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Cherubin Okende, alors qu’il n’est pas l’auteur de l’article. Il est placé sous mandat d'arrêt provisoire.
Ivan Kasongo