Amnesty International a réagi comme d’autres organisations de défense des droits de l’homme, à la suite de l’arrestation et la détention du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala à Kinshasa. Sarah Jackson, directrice régionale adjointe d'Amnesty International pour l'Afrique orientale et australe souligne que cette arrestation et cette détention "arbitraire" depuis la semaine dernière sur la base de fausses accusations constituent une violation flagrante de la liberté de la presse. Elle charge le pouvoir du président Félix Tshisekedi.
« C’est une preuve supplémentaire de l’attaque à grande échelle contre les droits de l’homme, y compris les droits des journalistes, de la part des autorités de la RDC sous le président Tshisekedi, en particulier à l’approche des élections présidentielles et parlementaires prévues en décembre », a-t-elle indiqué dans une déclaration faite mardi 12 septembre.
Sarah Jackson invite les autorités à libérer le journaliste Stanis Bujakera.
« Les autorités congolaises doivent abandonner les accusations fallacieuses portées contre Bujakera et le libérer immédiatement et sans condition", a-t-elle plaidé.
Mardi, l’avocat du directeur de publication d’Actualite.cd a déposé une requête demandant sa mise en liberté provisoire. Dans cette requête, Me Grâce Tshiashala a rappelé au procureur du tribunal de grande instance de la Gombe que “la liberté reste la règle et la détention en est l’exception”. Il a souligné que Stanis Bujakera avait un emploi fixe et n’avait pas d’antécédents judiciaires. Il a assuré que “sa fuite n’était pas à craindre”.
Clément MUAMBA