RDC : les États-Unis se disent “profondément préoccupés”par la détention prolongée de Stanis Bujakera

Portrait de Stanis Bujakera
Portrait de Stanis Bujakera

Le directeur de publication adjoint d’Actualite.cd a passé sa deuxième nuit en détention pour avoir refusé de révéler ses sources. Les États-Unis se disent “profondément préoccupés”

Le directeur de publication adjoint d’Actualite.cd Stanislas Bujakera a passé sa deuxième nuit en détention dans un des cachots de l’IPKIN. Il a été interpellé suite à la publication d’un article pourtant non signé de Jeune Afrique mettant en cause les services de renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Cherubin Okende sur base d’une note attribuée à l’Agence nationale des renseignements (ANR) et qualifié de faux par le gouvernement. 

Pendant trois heures hier, la “commission Okende” mis en place pour enquêter sur l’assassinat de Cherubin Okende lui a intimé l’ordre de révéler sa source, ce que Stanislas Bujakera a refusé de faire, et devrait aujourd’hui le confronter au contenu de ses appareils électroniques, téléphones portables et ordinateur. 

“Nous restons profondément préoccupés par la détention du journaliste Stanis Bujakera. Les journalistes devraient pouvoir faire leur travail sans crainte de poursuites”, a déclaré Lucy Tamlin, l’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa.  

Depuis vendredi soir, la société civile nationale comme internationale multiple les déclarations appelant sa libération immédiate. Le Congo n’est pas à vendre, plateforme de 14 organisations nationales et internationales, dit ce matin “condamner avec la plus grande force” l’arrestation de Stanislas Bujakera et que “la  liberté de la presse n’est pas à vendre”. 

“L'arrestation du journaliste Stanis Bujakera dans les conditions peu orthodoxe, révèle l'arbitraire qui caractérise le régime des imposteurs. Telle intimidation est une menace grave à la liberté d'expression et au droit à l'information. Exigeons sa libération pure et simple”, a écrit sur Twitter le président de l’Ecide, Martin Fayulu. 

Le groupe Next corp, propriétaire d’actualité.cd, continue de demander la libération de Stanislas Bujakera et “la fin de ce qui ressemble de plus en plus à une forme de harcèlement”.