Tragédie à Goma : le réseau Pona Congo a rendu hommage aux victimes à Kinshasa et demandé de sanctionner les responsables

Pona Congo
Cérémonie d'hommage aux victimes de tragédie de Goma à Kinshasa

Le Réseau Pona Congo, une structure citoyenne, a rendu hommage aux victimes de la tragédie de Goma ce jeudi 7 septembre sur la place Genecost à Kinshasa.

Les participants à cette cérémonie d'hommage ont condamné le meurtre de civils  à Goma ainsi que les tueries dans la partie Est du pays en général.

"Nous organisons ce recueillement pour se souvenir de la mémoire de ces personnes mais également surtout pour condamner cet acte odieux, ce carnage, ce massacre que malheureusement le gouvernement s'amuse à qualifier de dérapage et d'un incident. Chose que nous trouvons également très ridicule. Pour nous, le message d'aujourd'hui c'est de dire que si nous ne tolérons pas que les forces étrangères en l'occurrence les RDF puissent endeuiller quotidiennement nous ne tolérons pas non plus que les FARDC qui ont la mission de protéger et préserver des vies puissent se donner à des actes de massacre mais aussi des pillages de biens de paisible citoyens. Nous condamnons ces actes", a déclaré Mino Bopomi , Membre du Réseau Pona Congo, et Coordonnateur national du Mouvement citoyen Filimbi. 

Pour le réseau Pona Congo, toutes les personnes qui ont donné l'ordre de tuer des civils doivent répondre de leurs actes y compris le gouverneur militaire Constant N'dima parce que, Est-il, c'est lui le commandant des opérations dans la province du Nord-Kivu, sous état de siège. 

" Le Gouverneur est le chargé des opérations dans cette province parce que c’est une province sous état de siège il doit répondre de ses actes en tant que chef des opérations dans la province du Nord-Kivu mais aussi nous voudrions que toutes ces personnes qui ont donné l’ordre pour lancer l’assaut qu’elles soient aussi devant la barre parce qu’on ne peut pas imaginer une telle opération d’une telle envergure que ce soit seulement le gouverneur militaire qui ait pris la décision il y a même… il y a même toutes ces personnes là qui qui sont dans la chaîne de commandement qui doivent répondre de leurs actes", a-t-il poursuivi. 

En date du 30 août dernier, une intervention militaire avait entraîné de nombreuses victimes à Goma. Cette intervention s'était déroulée lors d'une manifestation organisée par la secte messianique Uwezo wa Neno/Wazalendo, protestant notamment contre la présence de la MONUSCO et de la force de l'EAC en République démocratique du Congo.

À la suite de ces manifestations, la Justice Militaire est déjà à pied d'œuvre. Six personnes, dont deux officiers haut gradés de l'armée, étaient appelées à comparaître. Elles sont accusées de crimes contre l'humanité, de destruction volontaire, et d'incitation de militaires à commettre des actes contraires à la discipline.