Massacre à Goma: Le député Muhindo Kasekwa adresse une question écrite au Premier ministre

Manifestation anti-Monusco à Goma
Manifestation anti-Monusco à Goma

Le député Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa a a déposé, ce lundi 4 septembre, une question écrite à Jean-Michel Sama Lukonde, Premier Ministre, au sujet de massacres de Goma. 
Dans son initiative parlementaire, l’élu de Goma sur la « léthargie » dans la prise des mesures conservatoires. Il qualifie de paradoxe , le procès en flagrance organisé contre les « victimes ». Pour lui, ce procès en flagrance devait l’être à l’égard des responsables politico-militaires du coin.

« je suis étonné de constater que jusqu'à ce jour le Gouvernement de la République s'interdit de prendre des mesures conservatoires à l'endroit des autorités politico-militaires provinciales impliquées. Quels sont les mobiles de cette léthargie ? », lit-on dans l’initiative du député Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa.

Il poursuit :

« Pire, au lieu de libérer les victimes,
d'aider les familles à organiser le deuil et de s'assurer d'une bonne qualité de soins en faveur des blessés, un procès en flagrance pour juger les survivants de ce carnage est organisé à Goma depuis ce vendredi 1er septembre 2023. Qu'est-ce qui empêche d'organiser ces procès en flagrance pour tous les responsables impliqués dans le commandement des opérations à l'origine de ce carnage? »

Il rappelle en outre que ces massacres survenus le 30 juin à Goma dépassaient toutes les tragédies survenues à Goma depuis trois décennies.

« Enfin, en considérant le nombre de
victimes et l'émoi provoqué au sein de la population, ce carnage du 30 aout 2023 dépasse de loin toutes les tragédies survenues sur la ville de Goma au cours de trois dernières décennies. Que compte faire le Gouvernement de la République pour réparer les graves préjudices subis par la population de Goma?
Sentiments patriotiques », interroge-t-il.

Ce proche de Fayulu vouterait savoir ce qui justifie l’intervention d’une unité spéciale de la Garde Républicaine dans l’opération du 30 août alors que la manifestation n’avait même pas encore commencé.