La formation politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, monte au créneau. Bien qu’elle fasse partie de celles engagées dans le processus électoral orchestré par Dénis Kadima à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l'ombre du doute plane toujours, principalement concernant l'audit du fichier électoral.
Suite à la convocation officielle de l'électorat pour la présidentielle de décembre, Dieudonné Bolengetenge Balea, secrétaire général de la formation, a mis en lumière cette préoccupation. Pour lui, certaines des garanties requises pour des élections paisibles ne relèvent pas uniquement de la responsabilité de la CENI, mais du gouvernement lui-même.
"La vraie pierre d'achoppement pour la CENI reste cet audit du fichier. La CENI refuse tous les types d'audits proposés, qu'ils soient internationaux ou citoyens, ce qui suscite de réelles inquiétudes." a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse post-cérémonie.
L’opposition, bien qu'elle n'envisage pas un dialogue imminent, souhaite cependant mettre en œuvre des stratégies conjointes avec la population pour sécuriser leurs votes après les élections. "Il s'agit avant tout d'un processus pour le peuple congolais", insiste-t-il, appelant à l'importance de la surveillance des votes et de la protection du choix des citoyens.
Avec une période d'opération prévue du 9 septembre au 8 octobre, le Bureau de réception et de traitement des candidatures (BRTC) est déjà en place à la CENI, prêt à recevoir les dossiers des candidats à la présidentielle.
Néanmoins, les préoccupations sur l'intégrité du processus électoral ne sont pas exclusives à Ensemble pour la République. D'autres poids lourds de l'opposition comme Delly Sesanga, Augustin Matata Ponyo ont également leurs réserves. Pendant ce temps, Martin Fayulu ne semble pas prêt à présenter les dossiers de ses candidats et persiste dans sa demande d'audit externe du fichier. De son côté, le FCC de Joseph Kabila croit que tout doit être repris de zéro, en commençant par la CENI.
Dans cette mêlée politique, une chose est sûre : le chemin vers des élections pacifiques et transparentes en RDC sera semé d'embûches et d'obstacles à surmonter.
Clément MUAMBA