La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a officialisé la convocation de l'électorat pour l'élection présidentielle le 1er septembre 2023, marquant ainsi un pas de plus vers la concrétisation du calendrier électoral publié fin 2022.
La mécanique administrative se met en place a. Les candidats sont invités à soumettre leurs dossiers entre le 09 septembre et le 08 octobre 2023 dans les locaux de la CENI, situés Boulevard du 30 juin, à Kinshasa. Une liste de critères, incluant l'âge, la nationalité congolaise d'origine et l'expérience, est imposée pour valider la candidature à la magistrature suprême. La rigueur de ce processus révèle l'importance de cet enjeu national.
Cependant, au-delà des formalités, l'ambiance politique à Kinshasa est chargée. La date fixée pour les élections générales, le 20 décembre 2023, bien qu'entérinée par la CENI, suscite des tensions dans les rangs de l’opposition qui souhaite un consensus sur plusieurs dossiers avant la tenue de ces scrutins. Des figures majeures telles que Moise Katumbi et Martin Fayulu appellent à une révision du fichier électoral, une demande se heurtant à la détermination de la CENI.
Dans ce contexte, l'intervention de la société civile est également au rendez-vous, pour assurer une transparence électorale. Les confessions religieuses, pilier central de la surveillance électorale, sont ainsi sur le devant de la scène. Avec le soutien financier de l'USAID et du Royaume-Uni, une mission d'observation d'envergure, comptant potentiellement 30 000 observateurs, est envisagée par les églises catholique et protestantes.
Cyril Ebotoko, de la Commission Justice et Paix, souligne, sur ACTUALITE.CD, l'importance d'une présence dans chaque bureau de vote, non seulement pour surveiller, mais aussi pour rassembler les données des bureaux adjacents.
En parallèle, l'Union européenne affirme son soutien en participant à la formation d'observateurs issus d'associations locales. Jean-Marc Châtaigner, représentant de l'UE en RDC, annonce leur contribution financière et évoque la possible mise en place d'une mission d'observation de l'UE, dont la décision sera rendue en septembre.
En conclusion, à l'approche de l'élection présidentielle, la République Démocratique du Congo est confrontée à un défi majeur : instaurer la confiance autour de ce scrutin.