Jacquemain Shabani, Conseiller principal du Président de la République au collège Politique et processus électoral a salué la convocation officielle de la table ronde sur l'état de siège prévue du lundi 14 août à mercredi 16 août 2023 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Cadre du parti présidentiel et originaire de l'une des provinces sous état de siège à savoir le Nord-Kivu, Jacquemain Shabani estime que ces assises vont orienter et donner une idée claire au Chef de l'État quant à l'avenir de cette mesure d'exception en vigueur depuis deux ans déjà.
"Ici, il faut retenir qu'il a invité à cette table ronde les personnalités de deux provinces concernées par l'état de siège qui vont réfléchir sur les points positifs et les points négatifs de cet état de siège, comment s'en sortir ? Est-ce qu'il faut lever ? Est-ce qu'il faut requalifier où continuer ? Ca va permettre à avoir une idée claire et ça va orienter le Président de la République à prendre la meilleure des options parceque nous savons tous la situation dans laquelle le pays se trouve actuellement sur le plan sécuritaire dans ces deux provinces mais aussi il faut retenir que nous avons un calendrier électoral, dans trois mois nous devons aller en campagne et au mois de décembre il y aura des élections. C'est très important qu'on lève une option, et la meilleure pour l'intérêt de tous et de la nation congolaise", a-t-il fait savoir devant la presse après le discours d'ouverture par le Chef de l'État Félix Tshisekedi lundi 14 août 2023 au Palais du Peuple.
À moins de six mois de la tenue des élections, des acteurs politiques attendent voir cette mesure levée pour bien se lancer dans les activités politiques (dépôt des candidatures et campagne électorale) qui selon eux, pendant l'état de siège ne sera pas facile.
Cette mesure exceptionnelle est décriée par plusieurs acteurs sociopolitiques de ces deux entités faute de résultats sur le terrain. Les violences armés perpétrées par les forces négatives ne font que s’accentuer.
L'état de siège est en vigueur dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu depuis mai 2021. Sur terrain, des voies se sont élevées à plusieurs reprises pour exiger la levée de cette mesure qui n’a fait qu’aggraver la crise sécuritaire. Cette mesure d'exception a coïncidé avec la résurgence de la rébellion du M23 qui occupe des agglomérations dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi au Nord-Kivu. Toutes les initiatives militaires pour défaire cette rébellion n’ont pas abouti. Actuellement les options diplomatiques sur la table peinent à produire d’effets.
Clément MUAMBA