Le Secrétaire général des Nations unies, António Manuel de Oliveira Guterres, se félicite de la signature officielle à Washington DC, des Accords de Washington pour la paix et la prospérité entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis d’Amérique.
Dans une déclaration lue par son porte-parole, Stéphane Dujarric, le Secrétaire général de l'ONU salue les efforts du Président Donald J. Trump et félicite les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour cette avancée majeure.
"Le Secrétaire général souligne que ces accords constituent une avancée cruciale vers le rétablissement de la confiance entre la République démocratique du Congo et le Rwanda et vers la promotion d’une paix durable dans l’est de la République démocratique du Congo", dit-il dans sa déclaration parvenue à ACTUALITE.CD
Dans la même déclaration, le Secrétaire général de l'ONU se félicite également des progrès significatifs accomplis dans le cadre des processus de Doha et de l’Union africaine. Il exhorte toutes les parties à honorer les engagements qu’elles ont pris, notamment le cessez-le-feu permanent, conformément à la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité.
Le Secrétaire général réaffirme que l’Organisation des Nations Unies, y compris la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), est prête à continuer d’appuyer tous les efforts déployés en faveur d’une paix et d’une stabilité durables en République démocratique du Congo et dans la région.
Présidée par Donald J. Trump, la signature des Accords de Washington a été qualifiée d’« historique » par le département d’État américain. Ce cadre réaffirme les engagements visant à mettre fin à des décennies de conflit, à renforcer la coopération économique et à jeter les bases d’une paix durable entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
L’accord entérine notamment la mise en œuvre du texte de paix conclu à Washington le 27 juin 2025 et concrétise la vision du Cadre d’intégration économique régionale (CIER). Ce mécanisme vise à libérer le potentiel économique de la région des Grands Lacs et à stimuler les opportunités pour le secteur privé américain. Washington souhaite instaurer une coopération étroite entre Kinshasa et Kigali afin de tracer et assainir les chaînes d'approvisionnement en minerais critiques coltan, cobalt, cuivre, lithium indispensables aux industries de pointe.
Un autre volet de l’accord concerne la conclusion d’accords bilatéraux entre les États-Unis, la RDC et le Rwanda sur l’exploitation de ces minerais, dont le sous-sol congolais regorge et qui sont aujourd’hui largement exploités par des entreprises chinoises. Les États-Unis et la RDC ont par ailleurs signé un Accord de partenariat stratégique destiné à encadrer et accélérer une série de projets prioritaires pour l’industrialisation du pays, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement et le développement d’infrastructures clés.
La médiation qatarie constitue l’autre pilier diplomatique du moment. Un accord-cadre a été conclu entre Kinshasa et l’AFC/M23, mais son contenu reste à négocier. Sur le terrain, la situation demeure inchangée : lignes de front actives, absence de mesures de confiance, positions figées. La coexistence des processus de Washington et de Doha illustre la complexité du dossier : d’un côté, une médiation interétatique centrée sur les relations RDC–Rwanda ; de l’autre, une négociation politico-militaire directe avec la rébellion.
Clément MUAMBA