Daniel Mukoko Samba
Membre de la délégation du Chef de l'État Félix Tshisekedi aux États-Unis d'Amérique, le VPM, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a signé, au nom du gouvernement de la République démocratique du Congo, l’Accord de partenariat stratégique RDC–USA, un volet essentiel des accords de Washington conclus sous les auspices de l’administration Donald Trump.
Pour le ministre Daniel Mukoko Samba, un accord de partenariat stratégique traduit un niveau élevé de confiance entre les deux gouvernements, assorti d’objectifs à long terme portant notamment sur les questions économiques et sécuritaires. Il a salué l’engagement de l’administration Trump dans la matérialisation de ce partenariat stratégique.
"Je pense qu’il faut d’abord noter la symbolique. La symbolique, c’est que ce qui s’est passé aujourd’hui s’est passé à Washington D.C., et le résultat que l’on a vu aujourd’hui est essentiellement aussi grâce à la détermination du gouvernement américain, de son président, le président Donald Trump. Le plus important ici, c’est de noter que la relation entre le gouvernement américain et le gouvernement congolais a pris une autre dimension. Nous avons signé un accord de partenariat stratégique", a-t-il fait savoir lors d'un briefing presse à Washington DC aux États-Unis d'Amérique.
Et de poursuivre :
"Qui dit partenariat stratégique dit un niveau élevé de confiance politique entre les deux gouvernements, avec des objectifs de long terme qui s’alignent tant du point de vue des relations économiques que du point de vue des questions de défense et de sécurité. Jusque-là, les relations économiques entre nos deux pays étaient régies par un accord de protection et de promotion réciproque des investissements conclu en 1984. Donc, on peut dire qu’on est passé d’une catégorie à une autre, parce qu’on est aujourd’hui des partenaires stratégiques : sur les questions économiques et de commerce ; sur les questions de défense et de sécurité ; sur des questions de sciences et de technologie ; sur des questions institutionnelles et de gouvernance".
Pour le ministre de l'économie nationale, avec cet accord stratégique, les deux États regardent désormais dans la même direction en essayant d’aligner leurs intérêts communs.
"Et les questions institutionnelles et de gouvernance sont liées notamment à ce que nous, entre nous, envisageons de faire dans le domaine économique. J’ai tout à l’heure dit qu’un partenariat stratégique était l’illustration d’un niveau élevé de confiance politique, c’est-à-dire deux États qui regardent dans la même direction et qui regardent loin, en essayant d’aligner leurs intérêts ou en étant convaincus que leurs intérêts de long terme sont liés d’une manière assez profonde. Ici, ne nous voilons pas la face : le monde tel qu’il évolue, il va être déterminé, il se détermine déjà pour les États qui aspirent à devenir puissances mondiales ou qui veulent demeurer puissances mondiales, par l’accès aux métaux critiques. Et la République démocratique du Congo est un réservoir de ces métaux critiques, un réservoir des matières premières qui déterminent aujourd’hui le niveau de puissance militaire, le niveau de puissance économique, du point de vue de la haute technologie", a fait remarquer Daniel Mukoko Samba, VPM, ministre de l'économie nationale.
Selon le professeur Daniel Mukoko Samba, comme les relations Kinshasa- Kigali doivent s'améliorer dans le futur, il était normal également que la RDC fasse la même chose avec les États-Unis d'Amérique.
"Donc, en même temps que la relation entre la République démocratique du Congo et le Rwanda est censée prendre une forme plus paisible, une forme de prospérité partagée, il est également important pour celui qui a été le parrain, et qui voit un intérêt à sécuriser son accès aux métaux critiques aux minerais critiques qui sont disponibles en République démocratique du Congo. C’est donc ce cadre que nous avons conclu aujourd’hui en signant un accord de partenariat stratégique qui, dans son ensemble, dans sa structure, s’est appesanti sur le volet commercial et économique. Il s’est également appesanti sur le volet institutionnel et de gouvernance. Pourquoi sur le volet institutionnel et de gouvernance ? Parce que ces conflits,ce conflit récurrent dans la région des Grands Lacs s’expliquent fondamentalement par l’accès, via des moyens illicites, aux minerais, surtout les matières critiques qui résultent de l’exploitation artisanale de minerais. Et donc remettre de l’ordre, renforcer les capacités de l’État congolais dans ce domaine, est apparu important pour que les objectifs communs que nous avons sur le plan commercial et économique puissent se réaliser" a souligné Daniel Mukoko Samba.
Défense et sécurité parmi les priorités
Dans le même registre, Daniel Mukoko Samba a révélé qu'un mémorandum d’entente entre les deux pays sur les questions de défense et de sécurité a été également signé.
"Il y a un deuxième volet, un deuxième document qui a aussi été signé : c’est un mémorandum d’entente entre les deux pays sur les questions de défense et de sécurité, qui a donc été signé par madame la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, avec le secrétaire d’État Rubio, alors que le secrétaire d’État Rubio et moi-même avons signé l’accord de partenariat stratégique. Et ce document met en place un cadre pragmatique qui va permettre d’organiser la manière dont les relations économiques entre la République démocratique du Congo et les États-Unis vont prendre forme, vont s’intensifier, pour nos intérêts mutuels de long terme. C’est donc un engagement de long terme. Ce n’est pas un troc. Ce n’est pas un troc : c’est, je répète, deux États qui conviennent qu’ils ont des intérêts de long terme"a fait remarquer Daniel Mukoko Samba.
Et d'ajouter :
"Nos intérêts de long terme, c’est le développement économique dans la paix, dans la sécurité. Les intérêts de long terme des États-Unis, c’est un accès aux ressources minérales qui sont disponibles dans notre pays un accès qui ne prenne pas les formes actuelles, de groupes armés qui pullulent effectivement et, exactement, dans les régions où sont disponibles les terres rares et les autres métaux critiques".
Les États-Unis et la République démocratique du Congo ont signé à Washington un Accord de partenariat stratégique destiné à encadrer et accélérer une série de projets considérés comme prioritaires pour l’industrialisation du pays, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en minerais critiques et le développement d’infrastructures clés.
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Clément MUAMBA
