RDC- élections : « le nombre des listes paritaires au niveau des BRTC ne pourra pas atteindre 50% » 

Photo/ Droits tiers
Photo/ Droits tiers

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) devrait publier d’ici la fin de la semaine, les résultats du monitoring des opérations de réception et traitement des candidatures au niveau des BRTC. Alors que la compilation se poursuit,  des sources au niveau de la Centrale électorale ont livré au Desk Femme d’Actualité.cd, ce qu’il en est des listes paritaires.  

 « Jusque-là, nous n’avons pas encore reçu un nombre important de listes paritaires. Peut-être que d’ici la fin de la semaine, nous aurons des listes qui vont respecter l’article 13 de la Loi électorale. C’est une avancée significative en termes de droits des femmes et nous pensons que les partis devraient capitaliser cela », disait l’une des sources contactées le 21 juillet, soit à deux jours de la fermeture des BRTC. 

Elle renchérit, « vous savez, entre l’amendement de la loi électorale et l’ouverture des Bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC), il s’est passé plus de 10 mois. Je pense que pendant cette période, les organisations de défense des droits des femmes ont mené des campagnes de sensibilisation. Elles ont formé les potentielles candidates. Au niveau des partis, c’est ce qui devait également se faire pour que le résultat, par rapport à cette avancée soit palpable ». 

« Difficile d’atteindre 50% des listes sans aucune contrainte pour les partis »

Nous sommes le 27 juillet, à  4 jours après la clôture du dépôt des candidatures. Les candidats indépendants, les partis et regroupements politiques ayant présenté des dossiers de candidatures et qui ont été déjà enregistrés sont autorisés pour ajout, retrait ou substitution des dossiers des candidats députés nationaux auprès des BRTC pendant un délai légal de cinq (5) jours (24 au 28/07/2023).  Une autre source estime que les listes paritaires ne pourront pas atteindre 50%. 

Lire : RDC-Elections : JJ-4 pour la fermeture des BRTC, où en sommes-nous avec les listes paritaires ?

« A l'heure actuelle, certains partis complètent ou retirent des candidats. A Tshangu par exemple, les BRTC nous ont rapporté que seulement deux partis avaient déposé des listes paritaires. A Mont-Amba, j’ai rencontré une candidate qui est venue demander conseil parce que son parti ne l’a pas retenue comme candidate cette année. La seule possibilité qui lui restait était celle de trouver un autre regroupement parce que même en tant qu’indépendante, elle n’avait pas la possibilité de postuler. Le seuil de représentativité ne lui serait pas favorable. Ce sera difficile d’atteindre même 50% des listes sans aucune contrainte pour les partis  », a-t-elle affirmé. 

Lydie Kapinga, experte en matières électorales depuis une quinzaine d’années estime que sans contrainte pour les partis, il n’y aura pas de possibilité d’avoir un maximum de listes paritaires à tous les niveaux des élections. 

« Il fallait s’y attendre. Nous avons été dans certaines activités avec les cadres des partis et regroupements politiques. Ils ont affirmé qu’il n’y avait pas de femmes. Qu’ils ne trouvaient pas de candidates », dit-elle tout en poursuivant  «que tout commence par l’implication des femmes dans la vie politique du pays et des textes de Loi qui accompagnent cette inclusion. La mesure qui existe, la loi électorale, ne comprend qu’une mesure incitative et non contraignante, moins encore de sanction. Tous les partis et regroupements ne ressentent aucune pression, pour impliquer les femmes dans les listes », a-t-elle soutenu. 

Lire aussi : RDC-élections : « malgré le contexte politique actuel, nous encourageons  les femmes », Mimy Mopunga (CAFCO)

Prisca Lokale