Les recteurs et responsables des universités membres de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) en Afrique centrale et de grands lacs ont entamé ce mardi 25 juillet 2023 leur conférence régionale à Kinshasa.
A la veille des jeux de la francophonie, les participants venus de 10 pays de la sous-région : Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda et Tchad vont partager, durant deux jours, leurs expériences et identifier les possibilités de partenariat entre leurs établissements.
« L’objectif de cette rencontre est de mettre tout ce beau monde autour d’une même table pour discuter du développement de nos pays par les sciences en français. C’est la première fois qu’une telle conférence est organisée dans la région d’Afrique centrale et des grands lacs. Nous n’avons pas choisi la date et le lieu par hasard. Cette ville hospitalière, capitale du plus grand pays francophone au monde accueille les jeux de la francophonie. Nous nous sommes dit qu’en tant que participants à ces jeux, autant profiter de créer un effet de synergie et vous invitez tous, la veille de ces jeux pour réaliser notre conférence », a dit le professeur Slim Khalbous, recteur de l’AUF à une soixantaine de présidents, recteurs, et directeurs des établissements présents.
Recteur de l’université de Kinshasa (UNIKIN) et président de la conférence provinciale des chefs d’établissements pour la province de Kinshasa, le professeur Jean-Marie Kayembe Ntumba note pour sa part comment faire face aux défis liés à l’enseignement supérieur et universitaire, d’où la nécessité de cette conférence.
« La gestion des nombres croissants des étudiants et du personnel administratif, mais aussi des infrastructures vétustes sont parmi nos grands défis. Il faut aussi noter que la RDC s’est engagée sur la voie du système d’enseignement LMD. La numérisation et la digitalisation de nos différents secteurs apparaissent comme la voie royale et rapide de transformation. Nous devons apporter des innovations en développant des filières porteuses d’emploi effectif. Nous devons améliorer des plateaux techniques dans les structures d’enseignement technique. Nous devons prendre en compte le genre dans les programmes d’enseignement. Les orientations nouvelles comme le champ d’application de l’intelligence artificielle permettront à l’université dans notre sous-région d’être plus efficace dans la résolution des problèmes de nos différentes communautés. Ces échanges sont donc importants », a-t-il expliqué.
La francophonie scientifique est l’une des voies pour apporter des réponses efficaces aux problèmes sociétaux des communautés de l’Afrique centrale et des grands, a estimé pour sa part le professeur Gilbert Fitula Kishiba, recteur de l’université de Lubumbashi et vice-président de l’AUF. Cette francophonie scientifique s’explique par des réflexions autour de la production des connaissances et des savoirs susceptibles de répondre aux attentes des jeunes, des enseignants, des chercheurs, des décideurs, des bailleurs internationaux, etc.
Le recteur de l’UNILU a aussi salué la création par l’AUF de l’académie internationale de la francophonie pour résoudre la difficulté de publier des recherches scientifiques en français par les chercheurs francophones.
L’Agence universitaire de la francophonie est une structure qui regroupe plus de 1000 établissements supérieurs et universitaires d’une centaine de pays dans le monde. Elle vise un soutien aux étudiants, enseignants et chercheurs francophones.