Le premier ministre, Sama Lukomde, a tenu une réunion avec toutes les parties prenantes à l’organisation des neuvièmes Jeux de la Francophonie, qui auront lieu à Kinshasa, du 28 juillet au 6 août. Dans le rapport de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, il a fait savoir que les discussions se poursuivent avec les États et gouvernements qui émettent des doutes sur différents points qui peuvent assurer le bon déroulement de cet événement dans la capitale congolaise.
En effet, le Québec, région francophone du Canada, a annoncé son retrait de cette édition des Jeux de la francophonie. L’autre région francophone du Canada, le Nouveau-Brunswick, avait décidé d’envoyer une délégation réduite à Kinshasa. Plus récemment, la Fédération Wallonie-Bruxelles de la Belgique, a dit ne pas participer aux compétitions sportives. D’autres États n’ont pas caché leurs inquiétudes au directeur national de ces Jeux, à la 123ème réunion du conseil permanent de la Francophonie, le 21 juin dernier à Paris.
Lors de la réunion avec les parties prenantes à l’organisation des neuvièmes Jeux de la Francophonie, le premier ministre a promis la poursuite des discussions sur le plan diplomatique pour rassurer les délégations qui mettent en avant plan les aspects sécuritaires en vue de justifier les désistements déjà annoncés, que les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la sécurité à tous.
« Nous avons suivi le désistement du Québec et de la Wallonie, qui annonçait la limitation de sa participation aux seules activités culturelles. C'est un sujet sur lequel on va continuer les discussions. Des précautions ont été prises, notamment pour la piste d'athlétisme, en fonction des exigences de certaines fédérations. On ne peut pas comprendre que cela ne se fasse pas », a souligné Patrick Muyaya, faisant le rapport de la réunion.
Dans une conférence de presse tenue à Kinshasa, le 28 juin dernier, Isidore Kwandja, directeur national des neuvièmes Jeux de la Francophonie soulignait la liberté des États de participer ou pas, mais reste confiant quant au bon déroulement de cet événement.
« Nous avons lu que le Québec ne va pas envoyer ses athlètes et artistes. Par contre, il va envoyer une délégation diplomatique. C’est leur choix. Je note également que le Nouveau-Brunswick qui fait partie du Canada a confirmé qu’il va envoyer ses athlètes et artistes à Kinshasa. Pour moi, les États sont libres de décider d’envoyer des athlètes ou de ne pas les envoyer. Mais, nous sommes confiants. Nous étions à Paris à la 123è session du Conseil Permanent de la Francophonie, tous les États ont confirmé leur participation aux IXèmes Jeux de la Francophonie », avait dit Isidore Kwandja.
Pour cette fête des francophones, deux fois reportées, plus de 3.600 artistes et sportifs se préparent, plus de 1.000 jeunes bénévoles kinois sont dans l'organisation de ces jeux. Plus de 5.000 personnes sont attendues à Kinshasa. Il s’agit des représentants des médias, des délégués des pays, des juges, des arbitres et des jurys culturels internationaux.
Dans la ville, il s’est tenu une sensibilisation de proximité, le 1er juillet dernier. Les animations périphériques avaient investi la commune de Kalamu par la mythique Place des Artistes du rond-point Victoire. Danses, chants et spectacles des « sapeurs » ont accompagné la parade de Masano, la mascotte des neuvièmes Jeux de la francophonie.
Emmanuel Kuzamba