Caricature : bâtir un Etat civilisé, un problème d’ici et d’ailleurs

Caricature ACTUALITE.CD
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Lors de son passage à Kinshasa en mars dernier, dans le cadre d’une tournée en Afrique, qui s’est clôturée par la RDC, le Président Français, Emmanuel Macron, remettait la responsabilité de la question sécuritaire sur la tête des dirigeants congolais. Emmanuel Macron s’était d’abord dit conscient que sa première visite en RDC intervenait à un moment où le pays, particulièrement dans sa partie Est, « vit le nouvel acte d’une tragédie qui ne s’est véritablement éteinte depuis près de 30 ans ».

Par la suite, toujours devant des caméras, des journalistes et des membres du gouvernement congolais, le Président français a déclaré que : “depuis 1994, ce n'est pas la faute de la France, pardon de le dire aussi à des termes aussi crus, vous n'avez pas été capables de restaurer la souveraineté, ni militaire ni sécuritaire ni administrative de votre pays. Il ne faut pas chercher des coupables à l'extérieur”.

A ces jours, les Congolais peuvent s’interroger et professer les mêmes propos suite aux émeutes qui ont gagné du terrain depuis environ une semaine, avec comme fil rouge, une bavure policière sur un jeune de 17 ans qui a perdu la vie. Il s'ensuit des nuits de violences, de casse, des interpellations de plus de 700 personnes, l'attaque du domicile d’un maire, plusieurs dégâts matériels etc. L’ampleur des événements est telle qu’Emmanuel Macron a même annulé sa visite d’Etat en Allemagne. Des images des violences policières montrant notamment des manifestants être torturés, trainés au sol sont devenues virales sur la toile.