La force régionale de l’EAC composée des contingents burundais, sud-soudanais, ougandais et kényans déployés au Nord-Kivu depuis bientôt 10 mois n’est pas appréciée par la plupart des Congolais pour son inaction face aux rebelles du M23 qu’elle est censée combattre. Alors que la force a un mandat offensif, les dirigeants est-africains ont clairement indiqué à plusieurs reprises que leurs troupes ne sont pas déployées au Congo pour combattre le M23. Ce qui frise aux yeux des Congolais, une certaine complicité avec les rebelles qui occupent de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.
Le gouvernement congolais a lui aussi critiqué l’action de cette force qui n’a jamais attaqué le M23 avec lequel elle cohabite.
“Est-ce que les troupes de l’EAC ont échoué? C’est simple, elles n’ont pas donné les résultats escomptés. Je parle sans langue de bois. C’est clair comme l’eau claire dans un verre clair. Autrement, on n’aurait plus parlé du M23. Ça ne demande pas une démonstration particulière”, avait même déclaré le Vice-premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.
Le Président de la République, Félix Tshisekedi aussi avait menacé de faire partir cette force de la RDC. Il avait demandé d’évaluer ses actions.
Les pays contributeurs des troupes ne voient pas les choses de cette manière. Certains Chefs d’Etat ont à plusieurs reprises rejeté les critiques de Kinshasa à l’égard de la force régionale de l'EAC qui est félicitée à chaque sommet “pour ses efforts dans le rétablissement de la paix et de la stabilité dans l'est de la RDC”. Son mandat déjà renouvelé une fois court jusqu’à septembre.