La situation des déplacés de guerre à Djugu n’est pas seulement précaire du fait seulement du manque d’assistance en vivres et soins médicaux, mais surtout par le danger qui les guette suite à l’intense activisme des groupes armés, principalement CODECO. Il y a une semaine, cette milice a tué au moins 46 personnes parmi les déplacés vivant sur le site de Lala, à Djugu.
Parmi les victimes, des femmes et des enfants décapités et d’autres encore calcinés dans des maisons.
En janvier dernier, les miliciens CODECO avaient attaqué le site des déplacés de la plaine Savo à 3 km de Bule-centre, toujours dans la chefferie des Bahema Badjere, faisant au moins 10 morts. Trois autres déplacés vivant sur le site des déplacés de Rhôe ont été décapités en mai dernier par les miliciens alors qu’ils se rendaient au champ. Quatorze civils avaient aussi péri au cours du mois de mai lors d’une attaque des miliciens CODECO au camp des déplacés de Lodda.
A ce jour, l’attaque la plus sanglante ayant visé les déplacés reste celle menée par CODECO en février 2022 contre le site de Plaine Savo causant la mort de 62 personnes.