RDC : les cas d'accouchement par césarienne en augmentation à Kinshasa

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De plus en plus des femmes accouchent par césarienne dans les hôpitaux de Kinshasa. Un mode d’accouchement indiqué surtout pour éviter de danger pour la vie de la mère ou du bébé. Cependant, certaines femmes choisissent ce mode d’accouchement pour d’autres raisons, notamment, par peur de supporter les douleurs d’accouchement par voie-basse. La césarienne, une intervention chirurgicale en vogue dans les hôpitaux de Kinshasa, constat de l’ACP.  

A l’hôpital général de Kintambo, plusieurs femmes enceintes sont venues à la consultation prénatale. Ces femmes sont suivies par l’équipe des médecins et infirmières du service de gynéco-obstétrique. Parmi elles, certaines portent des grossesses à risque. Elles nécessiteront une intervention chirurgicale appelée césarienne. Docteur François, gynécologue a constaté l’augmentation du nombre de césariennes ces dernières années.

« Actuellement avec l'augmentation de la population, ce qu'il y a de ceux, ailleurs surtout, qui n'acceptent pas de ressentir cette douleur d'accouchement, et préfèrent une césarienne. Mais en réalité, la césarienne a des indications. Une femme avec un bassin qui ne peut pas faire passer l'enfant, on appelle ça bassin chirurgical. Il y a les urgences en obstétrique telle que la femme peut présenter un pré éclampsie. Donc, il y a beaucoup de ces indications, et ça dépend, soit l'enfant qui a un souci pendant l'évolution du travail, quand on trouve des complications qui nécessitent une pratique de la césarienne », explique Docteur Eric KUTUPA, Gynécologue Obstétricien.

Les cas des césariennes ont augmenté certes, mais la façon de le faire aussi a changé. Les médecins ne recourent plus à l'incision sous ombilical. Ils pratiquent actuellement l'incision sur le bas-ventre des patientes pour atteindre facilement l'utérus et sortir l'enfant. 

"Les incisions sur la pratique de la césarienne existent deux. Il y a l'incision sous ombilical et il y a aussi cette incision de Pfannenstiel. Ce n'est pas vraiment pour des raisons d'esthétique, aussi on pourrait dire que oui. Mais, en réalité, cette voix est facile pour accéder à l'utérus et aussi pour des raisons esthétiques de l’abdomen », ajoute Docteur Eric KUTUPA,

Myriam est primipare. Quand elle est tombée enceinte, elle ne se doutait de rien. Elle pensait qu'elle allait accoucher par voie-basse, mais c'était sans compter sur le fait que son enfant était mal positionné. Heureusement pour elle, la césarienne s'est bien passée et elle est revenue quelques jours après pour son pansement. 

"Je ne m'y attendais pas, je me disais que j'allais accoucher par voie-basse, mais il s'est fait que mon enfant n'était pas bien positionné. Déjà que je suis primipare, et il était en siège et tout ça, c'était difficile de le faire sortir par voie-basse. Moi, j'avais de petits picotements, un peu, quand le Docteur était en train d'appuyer sur le ventre pour enlever les fils, ce n'était pas vraiment douloureux », témoigne Myriam, une patiente.

Somme toute, la pratique de la césarienne n'a pas débuté maintenant. Elle se pratique depuis belle lurette. Une césarienne nécessite des moyens financiers importants que beaucoup de femmes n'ont pas. Les cas ont augmenté comme on peut le constater auprès de femmes qui accouchent et le personnel médical, mais les statistiques pour les prouver ne sont pas actualisées.

 

ACTUALITE.CD avec ACP