Lutte contre les flux financiers illicites en Afrique : Félix Tshisekedi demande au gouvernement de s'activer afin d'éviter au pays de devenir l'épicentre de ce fléau 

Félix Tshisekedi, président de la RDC
Félix Tshisekedi, président de la RDC

Le gouvernement est appelé de tout mettre en œuvre pour ne pas être l'épicentre des flux financiers illicites au niveau du continent africain. À en croire Félix Tshisekedi lors de la 100e réunion du conseil des ministres, le phénomène des flux financiers illicites en provenance d’Afrique avec toutes les conséquences néfastes qu’il cause aux économies des pays africains est une source de graves inquiétudes qui préoccupent au plus haut niveau les dirigeants du continent.

« Notre pays est également exposé au flux financier illicite non sans conséquence sur les recettes publiques. C’est donc, à juste titre que le Président de la République a salué l'initiative de l'Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) d'avoir organisé en partenariat avec l’Union africaine l’atelier sur l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations du groupe de haut niveau de l’Union africaine sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique qui s'est tenue du 13 au 14 avril 2023 à Kinshasa », rapporte le compte rendu de la réunion tenue vendredi 2 juin 2023.

Pour Félix Tshisekedi, la position géostratégique de la RDC impose que ce dernier s'enrôle et prenne part activement à cette cause afin de lui éviter de devenir l'épicentre de ce fléau.

« Au regard de ce qui précède, le ministre des Finances a été chargé d’accélérer le processus de mise en place du Comité interministériel composé des institutions, des services et des organismes ayant pris part aux travaux dudit atelier. “APLC” est mise contribution à cet effet. Etant donné l'urgence que revêt cette question, un rapport sur l'évolution de ce processus est attendu au prochain Conseil des ministres », ajoute le compte rendu de la réunion.

Le rapport du panel de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance de l’Afrique révèle que le continent africain perdait, en 2015, jusqu’à haut de 50 milliards USD l’an, suite aux flux financiers illicites sur le continent. Actuellement, les pertes causées par les flux financiers illicites sur le continent sont évaluées autour de 90 milliards USD.

Clément MUAMBA