Répression de la marche de l'opposition: Pour le parti d’Adolphe Muzito, "le non-respect d'un itinéraire ne justifie pas de telles atrocités" 

Militaires et policiers déployés pour réprimer la marche de l'opposition à Kinshasa
Militaires et policiers déployés pour réprimer la marche de l'opposition à Kinshasa

Le parti politique Nouvel élan d’Adolphe Muzito a condamné la répression de la police lors de la marche organisée par l’opposition le samedi 20 mai dernier. Pour cette formation politique, il s’agit d’une barbarie "sanglante et inacceptable" qui ne peut être justifiée. 

"Les images disponibles relatives à cette marche, font apparaître une répression disproportionnée, barbare et sanglante inacceptable de la part des forces de l'ordre supposées assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans un Etat qui se veut réellement démocratique", dénonce le parti politique de Muzito.

Les forces de l’ordre ont réprimé dans le sang la marche de l’opposition sous prétexte que les organisateurs n’ont pas respecté l’itinéraire convenu avec l’autorité urbaine.  

“Le non-respect d'un itinéraire ne suffit pas pour justifier de telles atrocités, de tels excès”, indique Nouvel élan.

L'opposition projette un sit-in ce jeudi 25 Mai devant la CENI pour dénoncer le “processus électoral chaotique”. Elle a déjà saisi l'hôtel de ville.

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait autorisé trois différentes manifestations politiques dans l'unique journée du samedi 20 mai 2023. Il s'agit d'abord du meeting de la sortie officielle du parti Alliance des Congolais Progressistes (ACP), membre de l'Union Sacrée, qui aura lieu au stade municipal de Masina. Une deuxième manifestation est celle de la Ligue des jeunes de l'UDPS, parti présidentiel en collaboration avec les autres ligues des jeunes des partis de l'Union Sacrée. Enfin, la troisième est celle de l'opposition Envol, LGB, ECIDE et Ensemble pour la République. 

Ivan Kasongo