RDC : le Commissariat Général de la PNC tient un atelier de révision de son plan d'action de lutte contre les violences sexuelles

Photo/ Actualité.cd
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Du 24 au 25 mai à Kinshasa, la Police Nationale Congolaise (PNC) à travers son département de protection de l'Enfant et de prévention des violences organise la revisitation de son plan d'action national. L'activité soutenue par la Monusco, le BCNUDH et Just Future, devra aboutir à un plan actualisé et pratique dans le but d'éradiquer les violences commises par les membres de la PNC. 

"J'espère que vous avez procédé à une évaluation de la mise en œuvre du plan d'action national Ière et IIème éditions. Ce qui vous conduit aujourd'hui à procéder à sa revisitation. Je crois qu'après ces deux journées de travail, vous allez pouvoir ressortir un plan concret. Les violences sexuelles sont un problème sociétal. La loi congolaise détermine les contours de ce fléau. Puisez dans les résultats obtenus les failles et les forces pour faire avancer la lutte contre ce fléau", a déclaré Alonga Boni, commissaire général de la PNC. 

En effet, les différents rapports du Secrétaire Général des Nations Unies, mettant en cause des groupes armés nationaux et étrangers responsables des violences sexuelles, y compris les Forces armées et Services de Sécurité ont conduit au listage de la RDC et la non-participation des FARDC et PNC aux différentes missions de maintien de la paix des Nations Unies. 

Le 30 mars 2013, à travers un communiqué conjoint signé Kinshasa, le pays a pris des engagements pour agir. En 2019, la RDC avait déjà mis en place une version de la Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (SNVBG). Sur base de ce document, la Police Nationale a tiré une stratégie sectorielle intitulée stratégie de promotion de l'égalité des sexes, de prévention et de lutte contre les Violences Sexuelles élaborée et validée, assortie d'un Plan d'Action Triennal 2019-2021 de lutte contre les violences sexuelles élaboré et validé par son Autorité de tutelle le 04 décembre 2020 à Kinshasa. 

" Au cours de cette période de trois ans du Plan d'Action, différentes actions ont été planifiées et menées par la Police Nationale. Notamment, la vulgarisation des lois sur les violences sexuelles, la signature de l'acte d'engagement par le Commissaire Général de la Police Nationale en matière de lutte contre les violences sexuelles au sein de la Police, de nombreuses signatures d'actes d'engagement de plus ou moins 254 hauts responsables de la Police Nationale dont les Commissaires Généraux Adjoints, les Directeurs et Chefs des Services Centraux, les Commissaires Provinciaux, les Chefs Départements, les Commandants Commissariats Urbains et autres Cadres. Nous avons réalisé des descentes au Nord-Kivu, Sud-Kivu, en Ituri et Kinshasa ", explique Neneh Musavuli, Commissaire en charge du département Protection de l’enfant et prévention des violences sexuelles. 

Il faut noter que ces différentes actions ont commencé à produire des résultats sur terrain malgré l'absence de la mise en place du Comité de suivi et d'évaluation dudit Plan d'Action par l'autorité de tutelle.

Au cours de cette première journée, les membres de la PNC ont passé en revue l'historique du plan d'action, ils ont pu déceler des failles dans la mise en œuvre avant d'enrichir le texte. L'Objectif principal est de contribuer à la lutte contre les violences sexuelles au sein de la Police Nationale et dans la population.

Prisca Lokale