Répression de la marche de l'opposition : « on voulait protester contre un processus électoral qui prépare le président Tshisekedi à prendre le pouvoir de force » (Augustin Matata)

 Name Matata Ponyo à la marche de l'opposition
Matata Ponyo à la marche de l'opposition

La police nationale a étouffé la marche de l'opposition prévue ce samedi 20 mai à Kinshasa. Présent sur le lieu de la manifestation, Augustin Matata Ponyo, président du parti politique Leadership pour la gouvernance et le développement (LGD) considère que la dictature s'installe de plus en plus sous l'administration de Félix Tshisekedi.

Pour le sénateur Augustin Matata Ponyo, le processus électoral dans son état actuel ne fait que préparer l'imposition de Félix Tshisekedi par force à la tête du pays.

« C'est un régime dictatorial comme vous le voyez. Même à l'époque du président Joseph Kabila, on a jamais vu ça, les gens ont marché et là, on ne sait plus marcher alors que c'est une marche pacifique pour protester contre un processus électoral chaotique, contre la vie chère et contre l'oppression. C'est ce que nous sommes en train de vivre aujourd'hui. C'est inacceptable ! », a-t-il dénoncé devant la presse. 

Et d'ajouter :

« La marche voulait justement protester contre un processus électoral chaotique qui prépare justement le président Félix Tshisekedi à prendre le pouvoir de force. La vie chère, tout le monde sait aujourd'hui, les gens sont impayés, il y a des gens qui ont 11 mois d'impaiement de salaire, le prix monte chaque jour, le taux de change se déprécie chaque jour, on ne peut pas avoir un régime qui ne fait que s'enrichir et la population ne fait que s'appauvrir, on a jamais vu ça ».

Pour lui, si rien n’est fait, le pays aura, après les élections, des dirigeants non élus ou aimés par la population. 

« Il faut que ce régime s'arrête. Il faut que le processus électoral soit revu et que le processus puisse conduire à l'élection des candidats qui sont aimés par la population. On est en train de préparer un processus pour élire des gens qui sont détestés par la population. Vous le voyez vous-même », a-t-il fait remarquer.

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Ivan Kasongo et Clément Muamba