Le Chef de l'État Félix Tshisekedi est arrivé ce samedi 6 mai à Bujumbura (Burundi) pour prendre part au 11e sommet du Mécanisme régional de suivi de l'Accord cadre d'Addis Abeba. Cette réunion se tient dans le cadre de recherche de paix et de sécurité dans l'Est de la République Démocratique du Congo avec en toile de fond la mise en œuvre de l'accord de Nairobi et la feuille de route de Luanda à travers notamment le cantonnement des éléments du M23 et le déploiement des forces régionales de la Communauté de l'Afrique de l'Est.
Bien avant Félix Tshisekedi, plusieurs autres personnalités sont déjà à Bujumbura. Il s'agit du SG de l'ONU Antonio Guterres, Moussa Faki président de la Commission de l'Union Africaine, Uhuru Kenyatta facilitateur désigné par l'EAC, le président Sud-Africain Cyril Ramaphosa, Philippe Mpango,, Vice-président Tanzanien et tant d'autres personnalités. Une équipe d'avance de la partie congolaise est aussi à Bujumbura avec à sa tête Mbusa Nyamwisi, ministre d'Etat d'intégration régionale.
Le 24 février dernier, l’Accord-cadre d’Addis Abeba a totalisé 10 ans depuis sa signature par 11 États et quatre institutions internationales et régionales à savoir les Nations-Unies (ONU), l'Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC). Cet accord porte sur la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région. L’Accord-cadre d’Addis Abeba avait suscité l’espoir de lendemains meilleurs après des décennies de conflits, d’instabilité, d’exploitation et de souffrance dans la partie orientale de la RDC mais son application comme il faut a toujours été un problème que ça soit du côté de la RDC que du côté de ses partenaires.
Dans le cadre de cet accord, l’État congolais s’était engagé à réformer en profondeur le secteur de la sécurité, à consolider l’autorité de l’État dans les Provinces de l’Est du pays et à promouvoir la réforme des institutions du pays. Les pays de la région avaient souscrit à respecter la souveraineté et l’intégrité du pays et à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures, à ne pas tolérer ni fournir une assistance aux groupes armés, à renforcer la coopération régionale, à ne pas héberger ni fournir une protection à des personnes impliquées dans des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des actes de génocide ou des crimes d’agression et à faciliter l’administration de la justice grâce à la coopération judiciaire dans la région.
Quant à la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU s’engageait à rester saisi de l’importance d’un soutien à la stabilité à long terme de la RDC et de la région des Grands Lacs.
Clément MUAMBA