La situation carcérale est alarmante au cachot du parquet près le tribunal de grande instance de Bulungu. Au moins 7 détenus sont morts en mars dernier suite aux conditions de vie inhumaines. Ils n'ont pas accès aux soins de santé et mangent une seule fois en deux jours. Ils dorment aux côtés des installations hygiéniques bouchées et sont exposés à des maladies. Cette situation est documentée par la société civile locale.
Le président de la société civile de Bulungu Franck Kitapindu qui tire la sonnette d'alarme invite le gouvernement à intervenir pour sauver des vies.
"Ce n'est pas dit qu'un détenu doit-être maltraité, il est dans un lieu de rééducation pour qu'il serve encore la nation. Mais ces conditions là sont inhumaines. D'abord, ils ne sont pas nourris, on leur donne un boucher de fufu durant toute une journée pour repasser encore 24 heures après. Les soins de santé ne sont pas assurés, ils n'ont même pas un assistant, ou bien un infirmier pour s'assurer de leur état sanitaire et ils passent nuit là où il y a des matières fécales, des douches déjà bouchées", décrit le président de la société civile de Bulungu, Franck Kitapindu.
Le cachot du parquet près le tribunal de grande instance de Bulungu est rattaché à l'unique tribunal de grande instance qui reçoit au second degré tous les dossiers des tribunaux de paix de Masimanimba, Gungu et Idiofa.
Jonathan Mesa à Bandundu