Journée mondiale de la santé : en Afrique, 48% de personnes soit environ 672 millions n’ont toujours pas accès aux soins de santé essentiels (OMS)

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Chaque 7 avril marque la célébration de la journée mondiale de la santé. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui célèbre également en ce jour son 75ème anniversaire d'existence a, à l'occasion, dressé un bilan alarmant de la situation sanitaire en Afrique.

L'OMS relève que la moitié de citoyens africains (48%) soit quelque 672 millions de personnes, « n’ont toujours pas accès aux soins de santé dont ils ont besoin ».  Elle justifie cela de la faiblesse des systèmes de santé, qui se caractérise notamment par : l’inadéquation des infrastructures sanitaires ; la mauvaise conception des politiques destinées à limiter les obstacles financiers aux services de santé ; la pénurie de personnels de santé qualifiés ; et l’accès insuffisant à des médicaments, à des produits médicaux et à des technologies innovantes de qualité.

L’organisation estime également que la pandémie de maladie à coronavirus (Covid-19), les situations d’urgence sanitaire et l’aggravation de la situation climatique influent négativement sur les efforts qui sont faits pour accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle.

« Le renforcement des systèmes de santé fondés sur des soins de santé primaires solides est indispensable pour reconstruire en mieux et accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle et la sécurité sanitaire. L’investissement financier dans les soins de santé primaires axé sur les blocs constitutifs des systèmes de santé, précisément sur les personnels de santé, sur les infrastructures sanitaires, sur les médicaments et sur les technologies sanitaires, devrait être soutenu et informé par des bases factuelles », a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti.

Et d'ajouter :

« Des investissements supplémentaires destinés à améliorer la protection contre les risques financiers, la lutte contre les inégalités et le renforcement de la résilience des systèmes de santé nationaux après la Covid-19 s’avèrent essentiels si nous voulons mener à bien nos actions visant à accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle dans la région africaine ».

Par ailleurs,  l'OMS a souligné quelques avancées ces sept dernières décennies, à savoir :

La création du programme élargi de vaccination en 1974 a permis chaque année d’éviter de 3,5 à 5 millions de décès dus, entre autres, à la rougeole, le tétanos, la coqueluche et la grippe ;

En 1980, l’OMS a certifié l’éradication de la variole dans le monde, responsable de près 300 millions de décès au XXe siècle ;

Depuis 2000, « la mortalité chez l’enfant de moins de cinq ans et la femme enceinte a diminué de moitié» ;

En 2003, les Etats-membres ont adopté le premier traité de santé publique au monde : la convention cadre pour la lutte anti-tabac. En vigueur dans plus de 180 pays, 60 pays étaient en passe d’atteindre la cible d’une réduction de 30 % de la consommation de tabac d’ici à 2025 ; En 2021, la mise au point du tout premier vaccin contre un parasite, un vaccin antipaludique, promet de sauver des millions de personnes alors que le nombre de décès imputables au paludisme s’élevait en 2021 à 619 000 décès ;

Le nombre de nouvelles infections par le VIH a diminué d ed 44 % dans la région africaine de l'oms et la mortalité liée au sida a baissé de 55% entre 2011 et 2021 ;

Le nombre de décès dus à la tuberculose a diminué de 26% entre 2015 et 2021 ;

En 2023, la poliomyélite est sur le point d’être éradiquée avec une réduction de 99,9 % de propagation de la maladie dans le monde.

La journée mondiale de la santé a pour thème cette année : « Santé Pour tous » Et pour la 75ème  année de l'OMS, le thème est « 75 ans d'amélioration de la santé publique ». L'OMS appelle à des actions pour relever les défis qui perdurent en matière de santé.

Grâce Guka