La vie coûte chère dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) touché par l'insécurité à la suite au conflit communautaire entre Teke et Yaka depuis juin de l’année dernière.
A ce jour, un sac de maïs qui s'achetait à 80. 000 FC est passé à 150. 000 FC voire 180. 000 FC. Une corbeille de riz vendue hier à 1200 FC coûte actuellement 1800 FC.
Cette tendance était déjà remarquée depuis l'année dernière.
Dans cette région habituée à la consommation du fufu comme aliment de base, un sac de ce produit vendu à 35. 000 FC coûte aujourd'hui 65. 000 FC. Ce produit se fait déjà rare sur le marché. Pour en trouver, les familles versent actuellement de l'argent quelques jours plus tôt auprès des vendeurs avant d’espérer d'être servis.
La bouteille d'huile de palme qui se négociait à 1000 FC est revue à 1800 FC. Les arachides sont carrément introuvables sur le marché.
La flambée des prix concerne aussi la braise dont un sac coûtant initialement 9000 FC est passé à 17000 FC.
Contactée à ce propos, la société civile justifie cette situation par la paralysie des activités champêtres dans cette partie de la province de Mai-Ndombe suite à l'insécurité. L'un des territoires greniers de la RDC dépend actuellement des régions voisines dont Bandundu-Ville qui s'approvisionne depuis toujours à Kwamouth.
Le président de la société civile de Kwamouth, Martin Suta justifie aussi cette situation par le refus des commerçants de fréquenter Kwamouth à la suite des attaques récurrentes d’assaillants armés sur le fleuve Congo par où passent les marchandises.
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Jonathan Mesa à Bandundu