Selon le Programme national de nutrition (PRONANUT), chaque année, « 160.000 enfants meurent en République Démocratique du Congo de la malnutrition causée par le retard de croissance physique et intellectuelle ainsi que la mauvaise pratique alimentaire ». La malnutrition est un état de déséquilibre entre les besoins du corps en énergie et l’apport effectif de substance nutritive. Elle peut être chronique ou aiguë.
D’après Monica Kabesa Tshizubu, nutritionniste diététicienne au sein de l’ONG “ Nutrition et bien être ”, la malnutrition résulte de plusieurs situations précaires ou encore de la combinaison de plusieurs facteurs. Il y a principalement « la mauvaise pratique de l’alimentation en raison des mauvaises pratiques alimentaires des enfants, l’insécurité alimentaire aiguë, la prévalence élevée des maladies infantiles (paludisme, diarrhée….) et des épidémies de rougeole et choléra », note-t-elle.
Bien plus, elle fait aussi savoir que « les mauvaises conditions d’hygiène (inaccessibilité à des installations d’assainissement adéquates, une très faible couverture d’accès à l’eau potable et les effets négatifs de la situation sécuritaire (situation de déplacement liés aux conflits) » sont aussi parmi les causes.
Conséquence de la malnutrition
La malnutrition chez les enfants est la cause sous-jacente la plus importante de la mortalité infanto-juvénile en RDC. Le retard de croissance physique et intellectuelle de l’enfant (rapport de taille âge) sont aussi parmi les conséquences, souligne Monica Kabesa.
Elle ajoute qu’il est « très important de promouvoir l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois, l’alimentation de complément à partir de 6 mois, améliorer l’hygiène et l’assainissement qui doit avoir lieu de vie. C’est-à-dire de la grossesse au 2ème anniversaire de l’enfant ».
Monica Kabesa Tshizubu recommande aux femmes une piste de solution pour lutter contre la malnutrition. « L’accès, la qualité, l’utilisation des aliments et les bonnes pratiques d’alimentation des femmes et des enfants les plus vulnérables à la malnutrition sont essentiels. Le travail des femmes et l’utilisation des revenus agricoles pour des soins de santé peuvent jouer un rôle important sur la nutrition ».
Olivier Nzalalemba