Élections 2023: l'Assemblée nationale encourage la CENI à prendre toutes les mesures nécessaires pour respecter le délai constitutionnel

Denis Kadima, président de la CENI
Denis Kadima, président de la CENI

Dans son discours à l'ouverture de la session parlementaire de mars 2023, le président de l'Assemblée nationale a abordé également le processus électoral en cours en République Démocratique du Congo. Il a rappelé que les dispositions des articles 70, 103 et 105 de la Constitution instituent un cycle électoral de cinq (5) ans pour l’élection présidentielle, les élections législatives, sénatoriales et provinciales.

En application de ces dispositions, a-t-il poursuivi, il est prévu l’organisation des élections générales en décembre prochain suivant le calendrier publié par la CENI.

"Cette détermination de voir s’organiser dans notre pays des élections inclusives, transparentes, crédibles et apaisées me pousse à inviter chacun d’entre nous à s’y préparer et à y prendre part effectivement conformément au dit calendrier. C’est dans cette optique que l’Assemblée nationale encourage la CENI de prendre toutes les mesures nécessaires pour atteindre cet objectif. Cependant, la sincérité des scrutins exige aussi que chacun des compétiteurs dispose des témoins, et que des observateurs nationaux et internationaux s’impliquent en vue de s’assurer du bon déroulement du processus électoral", a rappelé Christophe Mboso dans son discours ce mercredi 15 mars 2023.

La chambre basse du parlement par le biais de son président a encouragé la centrale électorale à maintenir le dialogue avec les différentes parties prenantes au processus électoral en cours. Il a également rassuré quant à l'adoption du projet de loi portant répartition des sièges au cours de cette session.

"Il est très encourageant de constater les efforts déployés par chacun de nous dans le sens de la mobilisation de nos populations pour une participation massive aux opérations d’actualisation du fichier électoral. La Représentation nationale appelle la CENI à être à l’écoute des préoccupations exprimées par certains compatriotes au sujet de quelques contraintes techniques liées aux opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs", a recommandé le speaker de la chambre basse du Parlement.

Et de poursuivre :

"Selon le calendrier publié par la CENI, les deux Chambres du Parlement vont examiner et adopter à l’issue des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours, la loi portant répartition des sièges, circonscription par circonscription électorale, pour les élections législatives, provinciales, municipales et locales. Comme vous le savez, cette loi devra être promulguée au moins un mois avant la date prévue pour les opérations de dépôt et d’examen des candidatures".

Pour permettre à la CENI de faire aboutir le processus en cours, la Représentation nationale demande au Gouvernement de la République de poursuivre la mise à la disposition de la CENI des ressources financières prévues dans la Loi des finances.

"Dans ce même objectif, toute assistance technique, logistique ou financière de la communauté internationale est la bienvenue", a-t-il conclu.

Depuis le début des opérations, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dit avoir déjà enrôlé 70% d’électeurs sur 49 millions 382 mille 552 d'électeurs attendus, soit 34 millions 445 mille 251 déjà enrôlés, sans compter les congolais de la diaspora. Dans ce lot, il y a 17 millions 672 mille 618 hommes enrôlés et 16 millions 772 mille 633 des femmes enrôlées. La CENI a communiqué ces chiffres ce mardi 14 mars. D'après Didi Manara, deuxième vice-président de cette institution, ces statistiques provisoires tiennent du début des opérations d'identification et d'enrôlement jusqu'au lundi 13 mars 2023.

Clément MUAMBA