Enfants sur le dos, les effets domestiques sur la tête, les habitants du village Bisiala, en majorité des femmes, ont de nouveau vidé leur village.
Sur place, il n'y a plus personne. Même les éléments de police placés en remplacement des FARDC s'y sont retirés.
Si certaines habitations sont quasiment fermées, d'autres maisons qui étaient en reconstruction après destruction sont simplement abandonnées.
A la base, des simples rumeurs selon lesquelles les assaillants armés vont y revenir après attaque contre le village Kinsele, faisant près de 15 morts.
Pris de panique, tout le monde se dirige à nouveau vers Bandundu, où les déplacés ont vécu dans des conditions précaires pendant près de 5 mois.
Sur la RN17, ils vont à pied villages après villages. A chaque passage de bus des agences de transport, ils demandent de l'aide souvent sans succès faute d'argent.
Interrogés, certains d'entre eux disent " accepter de mourir de faim à Bandundu plutôt que par l'arme par imprudence".
C'est en début janvier 2023 que les déplacés de Kwamouth ont commencé à retourner dans leurs villages sur appel du gouvernement et de la police, rassurant que la paix a été rétablie dans ce coin de la province de Maï-Ndombe.
Plusieurs mois après, soit en début mars 2023, un regain d'insécurité a été signalé. Près de 24 personnes ont été tuées en moins d'une semaine à Menkwo, Tobakita et Kinsele.
Jonathan Mesa, à Bandundu