Le député national Delly Sesanga est parmi les personnalités politiques reçues par la délégation du Conseil de sécurité des Nations-Unies en séjour en République Démocratique du Congo. Les prochaines élections prochaines étaient parmi les sujets discutés.
M. Sesanga, candidat déclaré à la présidentielle dit avoir fait part aux membres du Conseil de sécurité, de l’état fragile de l’actuel processus électoral et qu’il est important de trouver un consensus pour la suite.
"Nous avons toujours soutenu qu'au niveau du processus électoral il faut qu'on recompose la Commission électorale nationale indépendante, qu'on puisse recomposer la Cour Constitutionnelle qui a été irrégulièrement composée et qu'on puisse ajuster la loi électorale pour qu'on retrouve le consensus nécessaire au sein de la classe politique et que d'autre part, ce qui est mené actuellement doit trouver dans le pays le soutien nécessaire afin que le processus soit mené à bon port dans le respect de délai constitutionnel”, a-t-il dit après échange avec la délégation du Conseil de sécurité.
En ce qui concerne la situation d’insécurité dans l’Est du pays, Sesanga a indiqué:
“Il est hors de question comme je l'entends aujourd'hui que les acteurs politiques, les décideurs marchandent la guerre à l'Est du pays pour obtenir un glissement de mandat parce que sans la stabilité de nos institutions nous n'aurons jamais de paix et nous n'aurons jamais de sécurité. Donc, il nous faut des élections qui sont tenues à date, il nous faut des bonnes élections et pour cela je pense qu'il est encore temps de pouvoir mieux faire".
Félix Tshisekedi est au pouvoir depuis quatre ans et candidat pour un deuxième mandat. Lors de ses dernières prises de parole sur la guerre dans l’Est, il a sollicité l'implication de la communauté internationale pour mettre fin à cette insécurité grandissante qui risque d'hypothéquer la tenue des prochaines élections.
"Toutefois la persistance de la guerre à l’Est de notre pays risque d’hypothéquer le processus électoral dont les opérations d’enrôlement sont déjà en cours par suite du déplacement massif des personnes des zones des combats, de l’insécurité et de l’inaccessibilité à ces zones. Il est donc absolument impérieux que la communauté internationale s’implique davantage activement aux côtés de la RDC pour la restauration de la paix et de l’autorité de l’État dans cette partie du territoire national", avait-il lancé devant le Conseil des droits de l’homme à Genève.
Si ces propos ont été mal perçus dans l'opposition, du côté du pouvoir en place, cet appel du Chef de l'État Félix Tshisekedi ne consacre pas le glissement mais plutôt un moyen de pression sur la communauté internationale pour une solution à la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC.
Clément MUAMBA