Kinshasa : les maladies auxquelles s’exposent les consommateurs des aliments non couverts

Aliment
Photo ACTUALITE.CD

Les aliments cuits mais non couverts ou couverts à moitié vendus en pleine cité ne sont pas sans conséquence sur leurs consommateurs. A Kinshasa, ce phénomène est aussi fréquent.

D’après Monica Kabisa Tshizubu, nutritionniste, les consommateurs de ces aliments s’exposent à plusieurs maladies.

« Les maladies commencent par la maladie de la main sale c’est-à-dire une maladie apportée par les mouches, la fièvre typhoïde et la diarrhée etc. ...En dehors de ça, il y a aussi d’autres maladies par rapport à la préparation de ces aliments. S’ils sont préparés avec le bouillon de cube de cuisson, ils exposent aussi au cancer de prostate chez les hommes et le cancer de sein chez les femmes », explique Madame Kabisa, qui fait comprendre que la propreté du corps ainsi que de l’environnement où l’on exerce son business est d’une importance capitale sur la santé de ses clients. 

Odette Mukwa, vendeuse des poisons et spaghetti rencontrée sur le quartier Batende dans la commune de Matete indique qu’elle utilise de bol pour couvrir ses aliments et assure faire exercer son petit commerce dans le respect de ses clients. «  La propreté de l’intérieur doit être aussi à l’extérieur car certains vendeurs négligent parfois leur activité en matière de la propriété c’est-à-dire, il y a ceux qui ne se lavent pas avant de préparer pour les clients, or c’est mauvais. Personnellement, j’utilise du bol pour couvrir mes aliments. Car grâce à cette activité de  vente, je nourris ma famille et je paie la scolarité de ma fille », a-t-elle expliqué.

Résistance à couvrir correctement les aliments

Un autre vendeur rencontré au quartier Mongo toujours dans la commune de Matete explique certaines raisons qui concourent à la résistance pour certains vendeurs de couvrir les aliments. «  Parfois nous ne couvrons pas les aliments pour attirer l’attention des clients. Ces derniers doivent voir ce que nous vendons », fait savoir ce vendeur de dindon fumé.  

« Couvrir la nourriture n’est pas mauvais mais souvent cette protection ne permet pas de bien vendre car les aliments ne sont bien exposés auprès de clients », ajoute-t-il.

Madame Monica recommande aux vendeurs et consommateurs quelques mesures préventives pour éviter d’attraper les différentes maladies.

Aux vendeurs (ses) pour l’appropriation des aliments et aux consommateurs de toujours bien laver les mains avant de manger. Les clients doivent exiger que les aliments soient réchauffés et bien couverts avant d’acheter. Aux vendeurs, de privilégier également des aliments frais et locaux. 

Olivier Nzalalemba